Un opérateur canadien se fait pirater par le Hezbollah
Tout commence en septembre, avec la mésaventure de Susan Drummond. Cette tranquille professeur de Droit, cliente de l'opérateur Rogers, va, à sa plus grande surprise, recevoir une adition salée de 12.237 dollars.
Dans le détail de sa facture, la cliente s'est étonnée de voir des appels vers le Pakistan, la Libye, la Syrie, l'Inde et la Russie. Face aux refus de l'opérateur de répondre à ses questions, Susan Drummond a senti comme une anguille sous roche et a essayé de mieux comprendre les raisons de ce silence radio. Après enquête avec son compagnon Harry Gefen, un journaliste spécialiste des questions de télécommunications (le hasard fait bien les choses), l'affaire que voulait probablement étouffer l'opérateur, est arrivée jusqu'aux oreilles des journalistes de The Globe and Mail. Dans ses colonnes, le journal explique que des dirigeants de la société ont vu leurs lignes clonées. Le clonage est un concept pirate simple mais particulièrement efficace. Il consiste à produire un double de l'identité d'un appareil cellulaire. Une fois le numéro et son indicatif de sécurité obtenus il suffit de téléphoner à qui on l'entend et cela même à l'autre bout de la planète et sans problème de hors forfait. Un responsable de la sécurité de l'opérateur a affirmé à la presse canadienne que des groupes terroristes avaient bel et bien identifié les hauts responsables de l'entreprise téléphonique comme des cibles parfaites, puisque la firme serait hésitante à bloquer les lignes de ses dirigeants en raison de l'inconvénient que cela représenterait pour eux. Pour éviter que ce genre d'incident se reproduise, Rogers a mis en place des systèmes de sécurité automatisés l'alertant de tout changement radical des habitudes téléphoniques de ses abonnés.
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