Vie privée : Avast lâche sa filiale Jumpshot sous les accusations
Avast entend mettre un terme à l'activité de sa filiale Jumpshot, pointée du doigt pour son exploitation de données d'utilisateurs.
Vers la fin du « scandale Avast » ?
L'éditeur tchèque a pris le problème à la racine : il a décidé de mettre un terme à l'activité de sa filiale Jumpshot.
Cette dernière est sous le feu des projecteurs depuis quelques semaines. Au cour du débat, son business fondé sur l'exploitation de données.
Les données en question émanent d'utilisateurs des produits Avast. Jumpshot les structure en différents packs vendus aux marques et aux commerçants.
Des documents ont récemment filtré*, illustrant l'étendue des données collectées et mettant en doute leur caractère anonyme.
Avast a rétorqué « [veiller] à ce que Jumpshot n'acquière pas d'information [sic] d'identification personnelles ».
Il a par ailleurs affirmé son intention de généraliser, d'ici à février 2020, l'opt-in sur ses produits. Le mécanisme est en place depuis juillet 2019 pour toutes les nouvelles installations.
Cette démarche ne concernera pas Jumpshot : Avast a arrêté de lui transmettre des données.
L'activité de la filiale sera « progressivement arrêtée ». Des centaines d'emplois sont en jeu. Mais là réside peut-être la clé pour garder confiance des 435 millions d'utilisateurs actifs des antivirus Avast.
Ondrej Vlcek, le patron du groupe, a dernièrement reconnu que Jumpshot dégageait environ 5 % des revenus globaux. Soit potentiellement plus de 20 millions de dollars, si on se base sur le chiffre d'affaires communiqué pour le 1er semestre.
À l'été 2019, le groupe média Ascential avait pris une participation de 35 % au capital de Jumpshot, valorisé autour de 180 millions de dollars des suites de l'opération.
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* L'action Avast avait atteint son plus haut le 24 janvier 2020, à environ 550 dollars. Depuis lors, elle est passée sous les 400 dollars.
Photo d'illustration © Avast
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