Windows Update: il faut maintenant s'identifier
Pour utiliser Windows Update, il faudra désormais montrer patte blanche. Traduction: il faudra prouver que sa copie de Windows est bien authentique via un contrôle ActiveX qui vérifie l'authenticité de la licence Windows. Car Microsoft rend aujourd'hui obligatoire l'authentification pour accéder à ce service de mise à jour. Objectif: lutter contre les copies illégales du système d'exploitation qui pullulent partout.
La firme est pragmatique: la copie est exactement identique à l'original, il faut donc créer une nouvelle valeur autour de l'original. Microsoft a ainsi mis en place le fameux programme 'Windows Genuine Advantage' (WGA) dont nous avons souvent parlé. Il s'agit de rendre attractive la version officielle de l'OS avec des mises à jour exclusives qui permettent d'ajouter des fonctions au logiciel (Windows et ses dérivés) et des petits cadeaux comme des logiciels gratuits ou des séances de formation. En un mot: créer de la valeur. Les utilisateurs qui, sans le savoir, possèdent une copie de Windows pourront recevoir une licence officielle en retournant leur copie à Microsoft. Mais comment faire lorsque que l'OS copié a été directement intégré à un PC par un revendeur? Pour autant, il s'agit de mises à jour de confort. Les mises à jour critiques de sécurité resteront accessibles à tous. La firme a d'abord voulu fermer l'accès aux patches aux versions pirates mais s'est vite résolue à faire machine arrière. La co-existence d'un parc de Windows protégé et de Windows non protégé pourrait avoir des conséquences dramatiques. Attaques et virus pourraient alors se répandre encore plus vite, faire beaucoup plus de dégâts et impacter alors les utilisateurs « légitimes ». On peut alors se demander si WGA aura l'effet escompté. Des mises à jour et des cadeaux utiles mais pas indispensables suffiront-ils à séduire les millions de personnes qui font tourner des copies de Windows sur leurs PC? Rappelons qu'un tiers des Windows installé en Europe sont des copies et 43% des entreprises françaises utilisent des logiciels copiés ou dotés de licences non renouvelées. Pour le premier éditeur mondial de logiciels, la facture est salée. Et le phénomène tend à se développer, notamment en France.
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