La "conférence parisienne ondes, santé, société" préconise une baisse des seuils d'expositions des ondes
Publié par Olivier Robillart le | Mis à jour le
Treize citoyens parisiens formés et missionnés sur la question des seuils de tolérance des ondes GSM et WiFi recommandent de modérer la surenchère des équipements numériques.
Les spécialistes recommandent la prudence sur l'utilisation des bornes WIFI et autres ondes électromagnétiques. Treize citoyens parisiens (sur un panel de 20 au départ) viennent de préconiser de « modérer la surenchère des équipements numériques« . Ils mettent en avant « la complexité du sujet et l'incertitude des données scientifiques« .
Ainsi leurs conseils vont dans le sens d'un abaissement des normes d'émissions des antennes-relais mobiles à 0,6 volt/mètre au lieu de 2 volts/mètre actuellement. Les citoyens demandent aussi à ce que les antennes-relais ne soient plus implantées à proximité des établissements scolaires et à ce que les téléphones portables ne soient pas utilisés dans l'enceinte des écoles.
Une situation qui rappelle au bon souvenir de la mairie de Paris certains accrocs avec plusieurs de ses employés. Rappel : en novembre 2007, quatre hotspots placés dans des bibliothèques municipales avaient dû être désactivés après que des agents municipaux se soient plaints de troubles médicaux. Les symptômes (maux de tête, vertiges, malaises, douleurs musculaires) furent alors attribués à l'installation récente des bornes WiFi.
Un communiqué, signé par trois adjoints au maire de Paris, récusait alors toute dangerosité des bornes publiques d'accès à Internet. Selon la municipalité, des mesures auraient été effectuées par « d
es laboratoires agréés, conformément au protocole de l'Agence nationale des fréquences« . Ce laboratoire a alors révélé « des niveaux 80 à 400 fois inférieurs aux seuils réglementaires« .
Pourtant, dans leur avis, communiqué à l'AFP, la « conférence parisienne ondes, santé, société » explique que « le risque zéro n'existe pas. Nous recommandons cependant d'optimiser le réseau (technologie et implantation) pour atteindre un seuil de 0,6 volt/mètre. D'autres villes s'engagent dans ce sens« .
Les conclusions s'avèrent être donc plus précises que celles du Grenelle des ondes dont c ertaines associations comme les Robins des toits ont estimé qu'il s'agissait de mesurettes. A croire que 13 personnes sont plus précises que l'ensemble des acteurs du secteur. Reste à voir si la Ville de Paris et /ou le gouvernement opteront pour leurs préconisations.