Nadine Morano (UMP) s'en prend à la liberté sur Internet
La secrétaire d'État chargée de la Famille, Nadine Morano rend le rapport de la Commission Famille, Éducation aux médias. Parmi les mesures proposées, un droit de regard du CSA sur les vidéos en ligne avec des signalétiques similaires à la TV.
Depuis le mois de mars, la commission Famille, Éducation aux médias planchait sur un rapport commandé par Nadine Morano, actuelle secrétaire d'État chargée de la Famille. 15 propositions pour encadrer le Web et assurer la protection de l'enfance contre les contenus choquants.
Son cheval de bataille lancé, Nadine Morano a fait 15 propositions, notamment pour structurer et renforcer l'offre en éducation aux médias. Des volontés qui sont censées intéresser plusieurs autres ministères comme celui de l'Education nationale par exemple.
Tout d'abord la fourniture de moyens de comprendre les médias par le biais d'un portail consacré à l'éducation aux médias, rassemblant les ressources utilisées sur tous les supports. Le but est ici clairement d'offrir aux parents, enseignants, ainsi qu'aux enfants des o utils à télécharger visant à assurer l'éducation face aux médias.
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Le rapport vise aussi à sensibiliser l'environnement familial en dehors de l'école. La commission préconise un magazine autour de l'éducation aux médias et une émission d'information et de décryptage à destination des enfants. Du nouveau dans la télé ?
Un axe vers lequel souhaite s'orienter le gouvernement puisque la proposition d'une signalétique à l'image des programmes TV est à l'étude. Une sorte de signalétique devrait être rendue impérative en vidéo à la demande et autre télévision de rattrapage. Un domaine sur lequel travaillerait le CSA, selon nos confrères de PcInpact. Les podcasts et sites de partage de vidéos pourraient aussi être touchés.
Enfin, le dernier axe vise à « accompagner le renforcement de la protection de l'enfance sur Internet». Dès lors, à l'occasion de l'ouverture d'un blog ou d'un compte sur un hébergeur de vidéos, un renvoi au portail de la Fondation Famille, Éducation aux médias pourrait être présent. De même, la commission a fait clairement un pas en direction des méthodes d'empreintes numériques qui pourraient être utilisées pour reconnaître des programmes très violents ou pornographiques. Le fingerprintingou watermarking permettrait de mettre en application les signalétiques sur le contenu vidéo.
Reste à savoir comment les hébergeurs réagiront ou si une réglementation française peut aller contre le flot de contenus mis en ligne chaque jour sur la Toile. Des préconisations à éprouver donc.
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