Les 5 étapes clés pour définir un cadre solide de cyber-résilience
Si les approches classiques en cybersécurité se concentrent surtout sur la prévention des violations de sécurité, l'approche par la définition d'un cadre de résilience accepte que certaines attaques soient inévitables. Ce cadre s'appuie sur des mesures préventives tout en privilégiant la réponse aux incidentset la continuité des activités.
Pourquoi et comment plus précisément créer un cadre solide de cyber-résilience en 5 étapes
Le constat en matière de cybersécurité est clair : les failles existeront toujours, et compter uniquement sur la réactivité est une stratégie vouée à l'échec. Un cadre de cyber-résilience va au-delà de la simple prévention des attaques. Son objectif est de préparer l'entreprise, de limiter l'impact des incidents et de permettre une reprise rapide de ses activités normales.
Sachant que le coût moyen d'une violation de données s'élève à des millions de dollars, peu importe que vous le vouliez ou non, la cyber-résilience n'est plus une option.
Mais comment traduire cette cyber-résilience en des mesures concrètes ? La première chose à faire est de définir un cadre.
Qu'est-ce qu'un cadre de cyber-résilience ?
Un cadre de cyber-résilience offre une approche structurée qui permet aux entreprises de se préparer, de gérer et de reprendre une activité normale après une cyberattaque.
Les approches classiques en cybersécurité se concentrent surtout sur la prévention des violations de sécurité. En revanche, un cadre de résilience accepte que certaines attaques soient inévitables. Il s'appuie sur des mesures préventives tout en privilégiant la réponse aux incidentset la continuité des activités.
Un cadre solide de cyber-résilience assure à une entreprise de limiter l'impact d'une cyberattaque, de restaurer rapidement ses opérations et de respecter les exigences réglementaires.
Les principes qui composent un cadre de cyber-résilience sont clairement identifiés : prévenir les risques, gérer les risques et former les employés.
Les avantages d'un cadre de cyber-résilience bien structuré sont les suivants : des perturbations atténuées, une réputation protégée, une conformité rationalisée, un avantage concurrentiel et des clients vous font confiance.
Les 5 étapes clés pour définir un cadre solide de cyber-résilience
Pour une gestion efficace des risques, un cadre de cyber-résilience personnalisé est votre meilleur atout. En suivant les étapes proposées, vous serez en mesure d'identifier les risques, de prévenir les menaces potentielles telles que les fuites de secrets, de déployer des mesures de protection adaptées et, in fine, de réduire le profil global de cyber risquede votre entreprise.
Toutes les entreprises sont différentes. Disposer d'un cadre de cyber-résilience adapté qui réponde à vos besoins est indispensable. Voici les cinq étapes à suivre pour en mettre un en place.
1ère étape : commencez par analyser les risques
Un cadre de cyber-résilience vous permet de passer d'une gestion réactive des menaces à une approche proactive et anticipative. Cette première étape établit les fondations nécessaires pour mettre en place des mesures de sécurité ciblées et préventives spécifiquement adaptées à de votre cadre de cyber-résilience.
Pour évaluer les risques, il ne suffit pas d'identifier les serveurs et le code. Connaître les fleurons de votre patrimoine numérique, c'est bien d'en comprendre les éléments :
> Systèmes et infrastructure
> Données sensibles
> Points d'accès
> Tiers et fournisseurs
> Évaluation de la vulnérabilité
> Tenez compte des mauvaises configurations.
> Secrets intégrés au code
> Systèmes obsolètes
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Faites appel aux éléments comme les flux spécifiques à l'industrie, à la communauté de la sécurité (tests d'exploits en bac à sable, « honeypots »..), aux outils DSPM ( contrôles continus de la situation des données pour identifier les actifs à risque, les règles d'accès atypiques ou les activités suspectes subites)
Servez-vous des cadres et des réglementations disponibles pour vous aider à évaluer les risques, comme le cadre de cybersécurité du NIST ou l' ISO 27001.
2ème étape : instaurer des contrôles de sécurité
Votre analyse des risques a révélé des vulnérabilités potentielles dans vos systèmes et processus. Il est désormais essentiel de traiter ces faiblesses de manière proactive.
- Le danger des secrets intégrés : les identifiants codés en dur, les clés API et autres données sensibles disséminées dans le code sont de véritables mines d'or pour les attaquants qui les traquent systématiquement pour les exploiter.
- « Shift Left » pour la gestion des secrets : anticipez ce risque dès le départ avec des outils tels que CloudGuard Code Security. Intégré à vos flux de travail CI/CD, CloudGuard détecte les secrets potentiellement exposés et permet aux développeurs de résoudre ces problèmes en amont avant qu'ils n'atteignent l'environnement de production. Cela renforce les pratiques de conception sécurisée et d'éviter les failles.
- Au-delà des secrets : bien qu'indispensables, les contrôles de sécurité ne s'arrêtent pas là.
Vous aurez besoin de contrôles et d'outils de sécurité comme des systèmes de prévention et de détection des intrusions (IPS/IDS) ou de Prévention de la perte de données et gestion de la sécurité des données (DLP & DSPM), de Protection des endpoints.
Pour évaluer les risques de manière exhaustive, un simple recensement des actifs et des vulnérabilités ne suffit pas. Pour comprendre comment renforcer vos défenses en adoptant le point de vue d'un attaquant, intégrez le cadre MITRE ATT&CK dans votre processus.En comparant vos contrôles de sécurité à une liste structurée de tactiques et techniques couramment utilisées par les cybercriminels, vous obtiendrez un excellent aperçu de l'efficacité de votre cadre de cyber-résilience.
De nombreux secteurs d'activité disposent de références ou de normes de sécurité spécifiques (le PCI-DSS pour les données de paiement, par exemple). Servez-vous-en pour vérifier les contrôles indispensables et vous assurer que votre cadre de cyber-résilience répond aux exigences nécessaires pour assurer la continuité de l'activité.
3ème étape : de la détection à la réaction
Sans réaction, les alertes ne servent pas à grand-chose. Cette étape vous permettra d'identifier les processus nécessaires pour réagir efficacement en cas de détection d'un élément suspect. Définir des plans d'action autour de vos outils de surveillance renforce votre cadre.
Voici les outils dont vous pouvez vous servir pour gagner en visibilité et en efficacité.
- SOAR (Security Orchestration, Automation, and Response) : pensez à utiliser ces outils et plateformes sophistiqués pour automatiser les tâches, accélérer les réponses et coordonner les actions entre les différentes solutions de sécurité de votre arsenal.
- Chasse aux menaces : optez pour une approche proactive pour détecter les attaquants qui se cachent dans votre environnement. Faites appel à des analystes expérimentés, à des outils d'investigation avancés et des renseignements sur les menaces pour ne plus vous contenter de répondre simplement aux alertes.
- Exercices de simulation : effectuez régulièrement des « simulations d'attaques » pour tester vos plans de réponse aux incidents dans des conditions de pression réalistes. Identifiez vos vulnérabilités et renforcez vos processus organisationnels pour garantir le meilleur niveau de préparation possible.
Du suivi à l'atténuation, vous devez également garder ces éléments à l'esprit les manuels de réponse aux menaces et la documentation rigoureuse des événements.
4ème étape : limiter les perturbations et optimiser la restauration
Dans le cas inévitable d'une violation, votre capacité de réaction et un processus structuré détermineront la suite des événements. La cybersécurité consiste à rebondir le plus rapidement possible afin de minimiser les temps d'arrêt, les pertes financières et les perturbations des activités principales de l'entreprise.
Un plan de réponse complet pour votre cadre de cyber-résilience passe par :
> Classifier les incidents
> Une grille de communication. Avec une liste détaillée des personnes à contacter
> Garder des preuves.
> Privilégier la restauration des systèmes.
5ème étape : formez votre pare-feu humain en organisant des séances de sensibilisation à la cybersécurité de vos équipes
Vos employés constituent souvent soit la première ligne de défense, soit une faille critique pour la sécurité de votre organisation. Ils sont votre pare-feu humain. Cette étape consiste à faire de tout votre personnel des acteurs engagés de la cyber-résilience.
Voici les meilleures méthodes de sensibilisation que vous pouvez intégrer dans votre cadre de résilience.
> Des simulations et formation au phishing
> Sécurité des mots de passe et bonnes pratiques
> Consolider les pratiques de sécurité
> Dispositifs de signalement interne
Autres points importants à prendre en considération :
> Participation active de la direction de l'entreprise
> Formation des tiers/fournisseurs
Pour instaurer une culture de la sécurité dans une entreprise, l'impulsion doit venir de ses dirigeants. En mettant en avant son importance et en encourageant activement les meilleures pratiques au sein de toutes les équipes, ils jouent un rôle clé dans l'engagement de l'ensemble du personnel.
Pensez également aux partenaires et aux fournisseurs qui ont accès à vos systèmes. Formez-les et surveillez leurs pratiques de sécurité en les intégrant à votre cadre de cyber-résilience.
La cyber-résilience peut être comparée au système immunitaire d'une entreprise.
Un cadre de cyber-résilience exhaustif est un investissement rentable. Non seulement il protège les données et systèmes critiques, mais il réduit les perturbations, préserve la réputation de l'entreprise et simplifie la conformité aux réglementations. Il transforme également votre posture de sécurité en un atout stratégique qui encourage l'adaptabilité et minimise l'impact d'une menace en constante évolution.
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