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Amiad : ce que l'on sait de l'agence dédiée à l'IA militaire française

Publié par Philippe Leroy le - mis à jour à

Lancée en juillet prochain, l’Amiad est une agence spécialisée pour l’IA de défense. Dotée d’un budget annuel de 300 millions €, elle emploiera des experts civils et militaires.

La France va doter ses armées d’outils IA.  « L’enjeu est ni plus ni moins que de garantir la survie du modèle souverain et autonome de la défense française » explique Sébastien Lecornu, dans une déclaration aux Echos.

Quels sont les contours de cette initiative que le ministre des Armées va dévoiler ce 8 mars devant les élèves de Polytechnique ?

D’abord la création, début juillet,  d’une Agence pour l’IA de défense qui est baptisée « Amiad « . Son objectif : équiper les trois corps d’armée  armées de « matériels IA  »  – avions de combat comme le Rafale, canons Caesar et sous-marins – et  d’utiliser l’IA pour des opérations de renseignement.

Amiad : un patron passé par Google DeepMind et la DGA

Ensuite son budget de fonctionnement qui est fixé à 300 millions € par an. L’ « Amiad  » devrait employer quelque 300 experts, civils, vacataires ou militaires.

Enfin, on connait déjà le nom de son futur patron  en la personne de  Bertrand Rondepierre qui a exercé durant plus de 5 ans chez Google Deepmind comme «  Future Products Program lead « .

A seulement 34 ans, ce polytechnicien et normalien ( ENS Cachan) est passé par la direction générale de l’armement ( DGA) comme «  Product Manager & Architecte IA – Big Data » entre 2013 et 2018. Il a aussi été le rapporteur de la mission Villani sur l’intelligence artificielle.

Dans son arsenal technologique, l’Amiad pourra compter sur  super calculateur. Installé sur le Mont-Valérien ( sur la commune de Suresnes dans les Hauts de Seine), « ce sera le premier supercalculateur à être classifié en Europe. La DGSE, d’autres ministères, les industriels de la défense et d’autres entreprises pourront en bénéficier », explique Sébastien Lecornu aux Echos.

Un pôle recherche sera établi à Palaiseau, sur le site de l’Ecole polytechnique, tandis qu’un pôle technique sera situé près de Rennes, à Bruz, sur le site spécialisé dans la maîtrise de l’information et la cyber de la Direction générale de l’armement (DGA).

 

 

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