Big Data : le défi d'une DSI partenaire des métiers
En avril 2016, 100 DSI français ont répondu au sondage d'un institut indépendant pour le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half. Interrogés sur les principaux avantages des mégadonnées, 49 % des DSI ont cité en priorité l'optimisation des coûts. 45 % l'amélioration du service client, soit un taux similaire à celui obtenu par l'aide à la prise de décision/optimisation des bases de données.
Arrivent ensuite : les produits/services enrichis (37 %), le développement de business models (31 %), la prise de décision « automatisée » (29 %), un meilleur aperçu des process opérationnels (28 %), l'analyse de marché (25 %). Et, enfin, l'augmentation du chiffre d'affaires de l'organisation (11 %).
Par ailleurs, 38 % des DSI considèrent que l'IT est le département le plus impacté par l'analyse des mégadonnées, suivi par les départements transactions (25 %), finance/comptabilité (14 %) et service client (12 %). Alors que les départements vente/marketing (7 %) et ressources humaines (4 %) - qui utilisent pourtant largement les données traitées - arrivent en dernière position, selon les DSI.
Où sont les data scientists ?
Mais des budgets sous tension, un déficit de compétences analytiques et la réticence à partager des données peuvent freiner le développement du Big Data, y compris en interne. Ainsi, la protection des données et la sécurité (42 %), les moyens financiers à disposition (42 % également), les coûts jugés élevés (41 %) et les aspects techniques à maîtriser (40 %), constituent quatre défis majeurs à relever pour les DSI. Les moyens humains (36 %) et la pénurie de compétences (27 %) suivent, devant les problématiques de management (16 %) et de conformité réglementaire (15 %).
Au-delà des problématiques liées aux coûts et à la mise en place technique, « la question des moyens humains et de la pénurie de compétences inquiète les DSI. et à raison ! Il y a une réelle pénurie de data scientists », souligne Fabrice Coudray, directeur de Robert Half Technologie en France. Ces profils très prisés « ont une préférence pour les petites structures. Il est donc très compliqué pour de grandes entreprises de [les] attirer, même avec un salaire attractif car celui-ci leur est proposé partout ».
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