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GE confirme son sérieux dans l'IoT en rachetant ServiceMax

GE se renforce dans les applications IoT en reprenant un spécialiste des opérations de maintenance, ServiceMax, pour 915 M$. Le géant industriel investit massivement dans sa stratégie GE Digital, qui vise à en faire un fournisseur clef sur le marché de l'IoT.

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GE confirme son sérieux dans l'IoT en rachetant ServiceMax

Le géant industriel General Electric (GE) met 915 millions de dollars pour s'offrir ServiceMax, un spécialiste de l'IoT pour les équipements disséminés sur le terrain (conditionneurs d'air, systèmes de sécurité, équipements médicaux.). Un éditeur qui affiche 10 années d'existence.  La société, qui fournit un logiciel permettant, sur la base des données collectées, d'optimiser en temps réel les interventions des techniciens, va être intégrée à GE Digital, la division créée par le géant afin de s'attaquer, précisément, au marché de l'IoT. La plateforme Cloud de ServiceMax, qui permet de gérer les opérations de maintenance et de s'assurer que le bon technicien dûment équipé est bien affecté à la tâche idoine, viendra grossir l'offre Predix de GE, un Paas spécialisé IoT lancé début 2015 et qui dérive de Cloud Foundry.

La 'Foundry' de GE à Paris.

Rappelons que la naissance de Predix résulte, au départ, de la volonté de GE de répondre à des besoins internes. « Nous avons démarré autour des moteurs d'avion, en utilisant Hadoop. C'est là que nous avons réalisé que l'analytique pouvait être un élément différenciateur pour les métiers industriels », rappelait voici quelques semaines Mike Karim, le directeur des Foundries, ces labos que l'industriel ouvre dans le monde entier pour travailler avec ses clients sur des cas d'usage concrets. Rappelons qu'une de ses implantations, qui a ouverte en août dernier, est située en plein coeur de Paris. Elle emploie environ 75 personnes aujourd'hui.

Muscler la place de marché de Predix

GE prévoit de combiner l'outillage racheté à ServiceMax à sa plateforme maison. L'Américain présente Predix comme une plateforme ouverte, permettant aux entreprises de développer leurs applications IoT sur mesure.  Sur ce socle, GE entend proposer des logiciels clefs en main, au sein d'une place de marché. Un outil de gestion de la performance est ainsi déjà disponible et devrait être rejoint prochainement par une application d'automatisation des chaînes de fabrication. C'est ce portefeuille que l'industriel est en train de renforcer. En septembre, GE s'était déjà porté acquéreur d'un éditeur spécialisé dans le suivi des performances industrielles, Meridium, pour lequel il avait déboursé 495 millions de dollars. En début de semaine, GE Digital a également lancé un programme afin de pousser les éditeurs à bâtir des solutions sur Predix.

La plate-forme de GE mise également sur du logiciel déployé en local (et appelé Predix Machine), sur un contrôleur associé à l'équipement. Par exemple un Raspberry Pi. « Cela permet d'assurer la continuité de la chaîne de sécurité, expliquait récemment dans nos colonnes Vincent Champain, le directeur général de GE Digital Europe. Sur les contrôleurs, sont déportés des logiciels de collecte de données, de tri, de chiffrement, voire des pré-calculs. »

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