Gestion des données de référence : faut-il viser plus large ?
Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
Il n'y aura plus de Magic Quadrant dédié au MDM (gestion des données de référence). Gartner estime devoir réfléchir plus large. Pour quelles raisons ?
Un Magic Quadrant dédié à la gestion des données de référence (MDM, master data management) ? Cela ne « se justifie plus », d'après Gartner. Le cabinet américain estime devoir désormais viser plus large, au nom de la convergence avec d'autres segments de marché. Il l'a déjà fait, par exemple, pour la data science et le machine learning. Ou pour le stockage objet et le NAS scale-out.
Ici, ce qui guide sa réflexion, c'est la notion de « data fabric ». Ou comment le le MDM se rapproche d'autres capacités de gouvernance et de gestion des données. La demande va dans ce sens, avec un agrandissement du spectre des parties prenantes. L'offre aussi. Avec, d'un côté, des fournisseurs MDM qui élargissent leur couverture fonctionnelle pour toucher aux catalogues de données, à la qualité de la data, etc. Et de l'autre, des avancées technologiques « transversales » qui viennent alimenter tous ces segments convergents : IA, graphes relationnels, métadonnées actives...
Une partie des fusions-acquisitions recensées ces derniers temps dans l'univers du MDM peut être attribuée à ce mouvement vers des plates-formes « intégrées », estime Gartner. Parmi les « grosses » opérations, il y a eu le passage de Riversand (« leader ») dans le giron de Syndigo (moteur de contenu). Et TIBCO qui s'est emparé d'Information Builders (BI).
Des projets MDM plus mesurés ?
Au rang des fournisseurs qui élargissent ainsi leur portefeuille, Gartner cite Ataccama et Informatica. Le premier est dans le carré des « challengers ». Le second est dans celui des « leaders ». Mais il n'a pas porté, en 2020, la croissance du marché. En tout cas au niveau de la valeur dégagée. Celle-ci se serait élevée à 1,37 milliard de dollars. Soit une hausse annuelle de 2,1 %... ou de 4,9 % si on enlève IBM (« challenger ») et Informatica.
À l'inverse, beaucoup de « petits » (Contentserv, Profisee, Reltio, Riversand, Semarchy) ont enregistré des taux de progression à deux chiffres. Potentiellement le reflet d'une tendance : des clients qui commencent plus petit, pour tirer une valeur incrémentale. Un indicateur va dans ce sens : en 2020, la moitié des déploiements MDM se sont terminés sous six mois, contre un tiers en 2019.
L'un des principaux critères pour figurer au Quadrant était de proposer une solution « agnostique ». Plus précisément, qui ne dépende d'aucune application. Gartner a aussi pris en compte la capacité des MDM à couvrir de façon cohérente de multiples domaines : client, vendeur/fournisseur, channel/partenaire, produit, actif, lieu...
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