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IoT : HPE rapproche le traitement Big Data de l'objet connecté

Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le

HPE poursuit son offensive sur l'Internet des objets en proposant des solutions convergées capables de traiter les données au plus près des équipements.

Las Vegas - Alors que les analystes augmentent régulièrement le nombre d'équipements classés sous le vocable IoT, les entreprises IT comme HPE ont pour ambition de ne pas se laisser submerger par cette tendance. La firme américaine a donc pris la décision depuis quelques mois de se doter d'un portefeuille propre à l'Internet des objets. Cela a commencé à Londres en décembre 2015 avec le lancement de systèmes dédiés à ce domaine (les EL 10 et 20). Puis, en février à l'occasion du Mobile World Congress à Barcelone, HPE a présenté sa plateforme universelle pour l'Internet des objets (IoT). L'objectif de cette plateforme était d'être ouverte et agnostique sur la partie réseau (elle est compatible avec les différentes connectivités, Sigfox, LoRa, 4G, WiFi).

Or dans l'architecture traditionnelle de l'IoT, l'objet capture des données à travers les capteurs, ces informations sont ensuite transmises au datacenter (propre à l'entreprise ou dans le Cloud) pour traitement. Un processus qui a ses inconvénients : ralentissement (lié au réseau), sécurité et efficience. Pour Meg Whitman, CEO et Présidente de HPE, « le problème de la data dans le cadre de l'IoT est d'assurer la sécurité et la productivité. Le futur challenge va donc être de capturer et traiter la donnée au plus près de l'objet, en périphérie ». La réponse à ce défi se compose de deux systèmes convergés de la gamme Edgeline, le EL 1000 et EL 4000. En décembre dernier, la firme avait déjà présenté deux équipements de la série, le EL 10 et EL 20, mais « il s'agissait d'une mise en bouche et plutôt orientée comme des passerelles », souligne le Dr Thomas Bradicich, vice-président et responsable des serveurs et systèmes IoT chez HPE.

Les deux solutions présentées sont effectivement plus que des simples passerelles, « il s'agit véritablement d'un système convergé pour la périphérie à destination d'activité comme les télécoms, l'industrie ou l'énergie », précise le responsable et de pousser la métaphore, « cela ressemble à une glace à l'italienne avec 3 parfums ».

Des serveurs moonshot pour le calcul

Le premier réside dans l'équipement comprenant du compute, du stockage et du réseau. Le EL 1000 a la taille d'une boîte à chaussure et embarque un serveur moonshot (sous forme de cartouche) avec des processeurs Intel sous micro architecture Broadwell. Pour la partie stockage, deux emplacements sont prévus pour des disques durs classiques 2,5 pouces.

Edgeline EL 1000

Le EL 4000 se distingue par un facteur de forme 1U et peut comprendre jusqu'à 4 serveurs moonshot  équipés de processeurs Xeon Intel et d'un GPU pour accélérer le traitement des données. Il peut embarquer plusieurs SSD pour augmenter les performances. Les deux équipements sont prêts pour les environnements rudes (fort écart de températures, humidité, vibrations, chocs). Interrogé sur une éventuelle arrivée des serveurs moonshot sous ARM, l'équipe du Dr Bradicich, souligne qu'elle se focalise aujourd'hui sur les serveurs avec des processeurs Intel, pointant du doigt la faible croissance des serveurs ARM et un écosystème plutôt limité.

Vertica pour le Big Data

Deuxième « parfum » selon le responsable, le traitement Big Data. Les deux solutions sont capables de traiter de grands volumes de données en temps réel en étant au plus près des capteurs et de fournir des tableaux, des rapports sous forme de dataviz.

Cerise sur le gâteau pour la plateforme EL 4000 qui peut accueillir la solution Vertica, elle apporte une analyse Big Data en profondeur avec des algorithmes de machine learning adaptés pour les cas d'usage de l'Internet des objets. « Avant il était très difficile d'apporter les capacités d'analyses de Vertica en périphérie, c'est maintenant le cas et les usages sont multiples », constate Thomas Bradicich.

Edgeline EL 4000 peut accueillir Vertica

Aruba pour la partie réseau et sécurité

Enfin 3e aspect de ce solutions convergées, la sécurité. HPE mise sur les fonctionnalités développées par Aruba, racheté en mars 2015. Les deux équipements supportent ainsi le client VPN d'Aruba nommé Virtual Intranet Access avec un niveau de sécurité élevé. De même, le réseau a besoin d'ajouter, de détecter, de profiler et de sécuriser automatiquement des nouveaux objets connectés. Aruba a adapté son système de MDM (Mobile Device Management), ClearPass, pour prendre en compte ces nouveaux paramètres.

On peut ajouter que les deux solutions EL 1000 et 4000 sont pilotables et gérables à distance depuis le datacenter à travers la technologie ILO (Integrated Lights Out). HPE s'est aussi entouré de partenaires comme National Intsrument, spécialiste de la mesure et de l'automatisation, General Electric (GE), et PTC par exemple. Une démonstration sur une pompe à eau montre les capacités de réaction face un problème et la capacité pour un technicien de comprendre, à partir d'une tablette et d'une application de réalité augmentée, où trouver la panne sur la pompe et quelle pièce changer (cf photo ci-dessous).

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