L'IBMP sauvegarde son océan de données biologiques avec Datacore
Peut-être ne connaissez-vous pas l'IBMP. Acronyme de l'Institut de biologie moléculaire des plantes, il est situé à Strasbourg et se veut un centre de recherche d'excellence visant à travers l'étude de processus fondamentaux de la vie des plantes, à répondre aux défis sociétaux majeurs de la biologie végétale en nutrition, santé et environnement. Pour cela, il dispose de plusieurs expertises : biologie moléculaire, biochimie, génétique, bioinformatique, métabolomique, microscopie. « En quelques années, la biologie est passée de la photo au numérique, avec l'avènement du séquençage ADN », explique le docteur Jean-Luc Evrard, directeur adjoint exécutif de l'IBMP et responsable informatique.
Trouver une solution de stockage pérenne
Cette évolution a entraîné une problématique sur le stockage des données. « Un séquençage génère entre 1 et 2 To de données, après traitement, on retourne quelques Go, mais nous avons l'obligation de garder les données brutes. Cela peut se révéler utile pour les publications », constate le responsable. Pour gérer ce volume de données, l'IBMP était doté d'une architecture de stockage basée sur 2 xSAN d'Apple (42U), plus 2 baies Drobo en ISCSI. « Pour le stockage brut, cette architecture était adaptée, mais pas pour les traitements. Nous étions donc obligés de l'abandonner et de rechercher une nouvelle solution », souligne Jean-Luc Evrard.
Surtout qu'en 2014, l'organisme de recherche a signé un accord plan Etat-région pour acquérir des machines de microscopie et de spectrométrie de masse ou un microscope électronique 3D, des technologies produisant de très importants volumes de données. « La problématique était de trouver une solution de sauvegarde pérenne, en attendant la mise en place d'un PCA (plan de continuité d'activité) sur un datacenter à Strasbourg », assure le responsable.
Robustesse et indépendance
Au cours d'une réunion d'information Datacore ciblant le domaine de la santé, puis à la suite d'entretiens avec des clients, Jean-Luc Evrard constate que la solution SanSymphony répond à plusieurs critères : « La robustesse du système et une indépendance par rapport aux fournisseurs de stockage. » Une autre solution a été analysée avec des baies Isilon. « Il y avait un intérêt en matière de scale-up et un tarif agressif, mais la problématique de maintenance et le caractère propriétaire du système ont été discriminants », avoue le dirigeant. L'hypothèse du Cloud a-t-elle été évoquée ? « Impossible de mettre nos données chez Amazon ou Google et les solutions proposées au CNRS étaient trop onéreuses », remarque le directeur adjoint. Il a donc fait confiance au produit Datacore, au stockage Dell et à l'intégrateur Axians Cloud Builder.
Concrètement, l'IBMP dispose de deux salles distantes de 50 mètres en miroir synchrone et reliées en fibre optique. 4 baies Compellent (SC4020) ont été installés pour une volumétrie de 428 To (300 To plus la prise en charge de l'environnement Apple historique de 128 To), pour stocker les VM VMware (50 To) et du tier 1 pour du stockage capacitif. Deux serveurs Dell (R720 et R620) ont été mis en place pour la solution Datacore (hyperviseur SANsymphony) et pour la partie VMware. Sur l'aspect réseau, 1 switch Fiber Channel et 1 switch 10 Gbit Ethernet ont été nécessaires. L'intégration s'est bien déroulée selon Jean-Luc Evrard en saluant « la qualité de l'intégrateur ». Les salles ont été opérationnelles en septembre 2015.
300 à 350 euros au To
Après 2 ans de production, le directeur adjoint de l'IBMP est content de son choix. « Le système est très robuste, il y a eu très peu d'arrêt de production, un quart d'heure sur 2 ans. » Aujourd'hui, le système de stockage est rempli à 85%, mais le responsable souligne que « les machines n'ont pas encore généré toutes leurs données ». Pour faire face à cet afflux de données, Jean-Luc Evrard avait anticipé l'achat de plusieurs licences Datacore. Le budget du projet a été respecté avec une enveloppe de 360 000 euros. « Le coût au To redondé et sécurisé se situe entre 300 et 350 euros, un bon prix sur le marché actuel », conclut Jean-Luc Evrard.
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