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Gouvernance des communications : qui se distingue sur ce marché en 2025 ?

Gartner classe 14 fournisseurs dont 6 "leaders" dans son premier Magic Quadrant des solutions de gouvernance et d'archivage des communications numériques.

Publié par Clément Bohic le | mis à jour à
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6 min
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Gouvernance des communications : qui se distingue sur ce marché en 2025 ?
© MaximP - Shutterstock

Les prix, un point sensible dans les solutions de gouvernance et d'archivage des communications numériques (DGCA) ?

Quatre des six fournisseurs que Gartner désigne comme "leaders" sur ce marché ont droit à une remarque à ce sujet. Arctera, en raison d'augmentations constatées lors des renouvellements. Proofpoint, pour les coûts que peut occasionner son modèle de licence axé sur la conservation. Mimecast, au vu des frais d'exportation facturés en fin de contrat. Global Relay, à ce même titre... et parce qu'il est plus cher que la concurrence.

Sur le plan fonctionnel, il fallait principalement, pour figurer au Magic Quadrant du DGCA, fournir les briques suivantes :

  • Collecte de communications principalement texte depuis des sources telles qu'e-mail, messagerie instantanée et outils collaboratifs
  • Traitement et stockage de ces communications dans une archive, éventuellement tierce
  • Gestion basique du cycle de vie, export, reporting, recherche et contrôle des accès
  • Classification/catégorisation du contenu sur la base des métadonnées
  • Supervision ou surveillance "proactive"

Quoique jugées communes, les capacités de réconciliation de données et d'audit de bout en bout n'étaient pas obligatoires. Même chose, entre autres, pour la catégorisation selon le contenu et le contexte, la gestion des appareils mobiles ou la supervision automatisée par IA.

14 fournisseurs, 6 "leaders"

L'axe "exécution" du Magic Quadrant est censé refléter la capacité à répondre effectivement à la demande (expérience client, performance avant-vente, qualité des produits/services...). Les fournisseurs s'y positionnent comme suit :

RangFournisseur
1Global Relay
2Smarsh
3Arctera (Veritas Technologies)
4Proofpoint
5Archive360
6Microsoft
7Mimecast
8NICE
9Bloomberg
10Theta Lake
11ZL Tech
12Shield
13SteelEye
14LeapXpert

Quant à l'axe "vision", centré sur les stratégies (sectorielle, géographique, commerciale, marketing, produit...) :

RangFournisseur
1Smarsh
2Theta Lake
3Global Relay
4Proofpoint
5Mimecast
6Shield
7LeapXpert
8Arctera (Veritas Technologies)
9Archive360
10Microsoft
11SteelEye
12ZL Tech
13NICE
14Bloomberg

Archive360, en retard sur les intégrations natives

Archive360 se distingue par sa couverture géographique. Sectorielle aussi, avec un portefeuille "facilement adaptable". Gartner salue aussi l'exhaustivité du catalogue d'intégrations et l'option de déploiement PaaS ou SaaS monolocataire avec exportation gratuite des données à la fin du contrat.

Vu son focus sur les grandes entreprises, Archive360 n'est pas forcément le fournisseur le plus adapté à qui recherche du prix. Il affiche par ailleurs du retard sur les autres "leaders" pour ce qui est des intégrations natives avec certains types de sorces, dont les tableaux blancs et les communications unifiées.

Arctera : gare à l'effet spin-off

La couverture sectorielle est également un point fort d'Arctera. Tout comme la présence géographique (datacenters, équipes de vente et support). Gartner y ajoute l'aspect IA/ML, entre détection automatique de la langue et transcription pour les contenus audio/vidéo, analyse de sentiment, rercherche alimentée à la GenAI et labels prédictifs.

Outre les augmentations de prix constatées par certains clients au renouvellement, Arctera est en retard sur les autres "leaders" pour la prise en charge des tableaux blancs. On restera aussi vigilant quant au fait que l'activité est récemment sortie du giron de Veritas (elle a repris son offre Data Compliance and Governance). Et aux perturbations que cette réorganisation pourrait engendrer.

Global Relay et ses coûts d'extraction

Chez Global Relay, la base de clientèle témoigne d'une "solution bien installée" sur le marché, pour reprendre les termes de Gartner. Le cabinet américain souligne aussi la qualité du support et des ressources de formation. Ainsi que l'exhaustivité fonctionnelle d'une plate-forme "facile à utiliser".

Au-delà de prix plus élevés que chez la concurrence, Global Relay facture les extractions au Go pendant la durée des contrats et à un prix négocié une fois arrivé à terme. Attention également à la couverture géographique limitée de son parc de datacenters (USA et Canada).

Mimecast : du cloud privé au cloud public, des incohérences

Mimecast aussi se distingue par sa couverture sectorielle. Et par la facilité d'utilisation de sa plate-forme, dont Gartner salue le niveau d'intégration avec Exchange/Outlook et la fonctionnalité de recherche. Mimecast peut aussi capitaliser sur l'acquisition d'Aware (août 2024), qui ouvre notamment des portes en matière d'intégration d'IA/ML.

Outre les frais de fin de contrat, Mimecast manque de connecteurs natifs pour certaines sources, parmi lesquelles les outils collaboratifs et les messageries mobiles. Sa transition du cloud privé au cloud public pose un autre problème : il existe pour le moment des incohérences entre les deux offres, sans échéances précises.

Proofpoint : les effets de bord d'une migration vers le cloud public

La couverture sectorielle est aussi un point fort de Proofpoint. Qui a aussi pour lui la fiabilité de ses outils et la performance de la fonctionnalité de recherche. Il se distingue également sur la réconciliation de contenu, y compris avec les archives tierces.

La dernière version majeure de la plate-forme de Proofpoint (6.0) est réarchitecturée sur le cloud public. On sera vigilant quant aux travaux techniques que cette transition peut impliquer. Et sur les retards de livraison de certains produits : au moment de son évaluation, Gartner a constaté que plusieurs briques n'étaient pas encore disponibles en 6.0.

La supervision, sujette à difficultés chez Smarsh

La flexibilité du déploiement (SaaS mono ou multilocataire avec option "apportez vos clés de chiffrement") vaut un bon point à Smarsh. Comme la création de politiques de supervision sans code. Et, plus globalement, la stratégie produit, orientée sur deux archives, un gros portefeuille de connecteurs et des offres packagées.

Smarsh ne se distingue pas par sa couverture géographique, centrée sur l'Amérique du Nord. En parallèle, il a du retard sur les autres "leaders" en matière de fonctionnalités de traduction intégrées. Des clients expriment par ailleurs leurs difficultés à superviser les processus de collecte des communications (manque d'alertes en temps réel en cas d'interruption).

Illustration © MaximP - Shutterstock

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