Recrutements IT : un casse-tête pour les entreprises
Ingénieur logiciel, data analyst, data scientist, designer UX, développeur front end... autant de profils que les entreprises peinent à recruter, malgré les réaligements opérés dans la Tech.
C'est l'un des enseignements d'une enquête menée par Wakefield Research pour General Assembly (Adecco Group). 1000 recruteurs dans 10 pays, France incluse, ont été interrogés.*
Que retenir de l'exercice ?
9 responsables RH sur 10 pensent ne pas atteindre cette année leurs objectifs d'embauche de professionnels des technologies de l'information dans les délais impartis.
En moyenne, 7 semaines sont nécessaires aux recruteurs pour pourvoir un poste vacant dans les métiers du développement logiciel, de l'analyse de données et de la conception UX. Le processus s'étire sur 9 semaines ou plus pour 25% des répondants.
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Or, plus les délais d'embauche s'allongent, plus le coût peut être élevé pour l'entreprise concernée. Il serait en moyenne de 30 000 $, de la définition du besoin aux entretiens et tests multiples, jusqu'à l'intégration du candidat finalement sélectionné. On sait, par ailleurs, que le panel inclut de grands groupes et des organisations de taille moyenne à intermédiaire.
Recrutements : la défiance des DSI
Aussi, malgré les appels visant à inclure de nouveaux profils, 4 entreprises sur 5 déclarent ne pas être en mesure de diversifier leur bassin de candidats qualifiés pour les postes à pourvoir.
Selon une autre étude (Robert Half), 9 responsables des systèmes d'information (DSI) sur 10 pensent qu'il est autant ou plus difficile de recruter en 2023 que l'an dernier. La demande exprimée par les entreprises restant supérieure à l'offre de profils qualifiés disponibles.
Outre les savoirs techniques associés à la data, les compétences en cybersécurité, administration réseau, cloud computing et infrastructure sont les plus difficiles à trouver.
La rémunération demeure le critère différenciant pour attirer les candidats. Or, 68% des DSI se disent inquiets quant à leur capacité à attirer les « meilleurs » profils. Et 40% reconnaissent que l'absence de rémunération compétitive freine l'attractivité de leur organisation.
Et ce même si les salaires des métiers IT font partie des plus élevés du marché.
*États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Irlande, Suède, Pays-Bas, Suisse, France, Singapour et Australie sont concernés. source : General Assemby (GA) - The State of Talent Acquisition 2023.
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