87 % des entreprises utilisent plusieurs systèmes décisionnels
La part des applications décisionnelles (ou business intelligence, ou BI, version anglo-saxone) a continué de progresser en 2009. Ainsi, 87 % des entreprises déclarent utiliser plusieurs applications d'aide à la décision contre 80 % l'année précédente. Et 11 % emploient un seul système décisionnel. Au total, seul 1% des entreprises interrogées se passent encore de solutions de BI.
C'est du moins ce qui ressort du baromètre Decideo.fr réalisé auprès d'une parti de ses 9000 membres francophones (dont 85 % en France) et qui sera dévoilé à l'occasion du Forum Decideo qui se tient mardi 1er décembre à Paris-La Défense. Une étude qui met désormais en évidence la maturité du décisionnel dans l'entreprise.
La finance et le commercial au premier plan des applications décisionnelles
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Ainsi les entreprises concentrent leurs besoins d'assistance décisionnelle autour de la finance (contrôle de gestion) pour 81 % d'entres elles, et du commerce (analyse des ventes) dans 78 % des cas. A l'inverse, les achats et les ressources humaines ne sont assistées par la BI que pour 34 % et 46 % des entreprises respectivement. Entre les deux, les applications CRM/marketing et les systèmes transversal multidomaines (tableaux de bord) sont sollicités par 61 % des sondés.
Le décisionnel fait aujourd'hui preuve de maturité dans les entreprises si l'on en croit le volume de données gérées et les fréquences de rafraîchissement. Plus de la moitié d'entre elles (52 %) déclarent administrer entre 100 Mo et 1 To de données décisionnelles. 16 % brassent entre 1 et 10 To et 14 % entre 10 et 100 To. Près d'1/5e (19 %) s'occupent de moins de 100 Mo. Pour 67 % des entreprises, les volumes gérés ont connu une croissance raisonnable et 30 % en forte croissance. Les 3 % restant constatent une stagnation du volume des données à traiter.
Un tier des entreprises voient dans la crise une opportunité pour le décisionnel
Quant aux rafraîchissements quotidiens des applications décisionnelles, ils sont appliqués par une large majorité des organisations : pour 69 % quotidiennement et pour 11 % plusieurs fois par jour. Il reste 5 % des entreprises qui se contentent d'une mise à jour hebdomadaire, 7 % mensuelle et 7 % également au « fil de l'eau ». Si 36 % des sondés annoncent qu'ils augmenteront les fréquences de mise à jour de leur système décisionnel l'année prochaine, une large majorité (61 %) s'en tiendra à son rythme actuel et 3 % pense même ralentir le rythme. Probable signe d'une meilleure maîtrise des systèmes et besoins. En 2008, elles étaient 55 % à vouloir augmenter le nombre des fréquences de rafraîchissement.
Il faut dire que la crise est passée par là. Et les investissements dans le décisionnel sont restés stables pour 47 % des entreprises contre 36 % en progression et 17 % en régression. Pour un tiers d'entre elles (32 %), la récession économique a représenté une opportunité qui a poussé au développement de nouvelles applications. Et autant (34 %) y voient certes une contrainte mais limitée par un budget BI moins impacté que les autres en moyenne. En revanche, un quart (25 %) des professionnels n'ont vu la crise que sous l'angle de la contrainte à cause de la baisse générale des budgets. Pour 8 %, enfin, la crise est un « non événement ».
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Les entreprises privilégient les solutions modulaires
Les entreprises, dans leur majorité, ne sont pas prêtes à se donner pieds et points liés à un seul fournisseur. Elles sont 70 % à privilégier les solutions modulaires fournies par plusieurs éditeurs malgré les problèmes d'intéropérabilité ou de mise en oeuvre éventuels. 30 % font néanmoins confiance aux offres intégrés d'Oracle, Microsoft, SAP, IBM ou SAS essentiellement. L'open source y occupe une place de plus en plus importante : 52 % des organisations se disent moyennement intéressées (34 %) ou très intéressées (18 %) tandis que 15 % sont déjà équipées. Les 33 % restantes ne sont pas ou pas du tout concernées par les solutions à licences libres.
Un facteur qui pourrait varier puisque la consolidation du marché pourrait entraîner une augmentation du coût des licences des applications décisionnelles. C'est du moins ce que craignent 57 % des entreprises concernées. Un tier (33 %) pensent que les grilles tarifaires ne vont pas bouger et 10 % caresse le doux espoir de bénéficier d'une baisse des prix. La concentration du marché ne va pas freiner l'innovation pour autant. Ainsi, 31 % y voit un appel d'air pour de nouvelles technologies innovantes et 37 % estiment que quelques innonvations vont encore voir le jour. 28 % craignent que toutes les innovations tombent entre les mains des grands éditeurs tandis que « les jeux sont faits entre les 5 grands » pour 5 % des organisations.
(Sondage Decideo.fr) » class= »aligncenter » />
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