BEA virtualise sous contrôle, sans rajout d'O.S.
Comme nous l'évoquions lors du lancement d'Oracle VM, BEA propose déjà des solutions de virtualisation. Toutefois, l'approche de BEA différente consiste plutôt à proposer une appliance virtuelle (un peu comme un "serveur/boîte noire" virtuel).
En effet, l'éditeur a développé son propre système d'exploitation très optimisé, avec le minimum de services indispensable à sa machine virtuelle Java JRockit et s'appuyant directement que l'hyperviseur d'ESX Server de VMWare.
« Si l'entreprise nécessite par exemple l'impression de documents ou d'informations, elle peut adresser ses demandes (via l'hyperviseur) à un autre serveur du réseau ou à une autre instance virtuelle proposant ce service« , explique Martin Percival, Senior Technology Evangelist chez BEA Systems.
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En amont, la console Liquid Operations Control offre une administration évoluée des applications.
Une réelle appliance virtuelle
BEA propose donc deux types de virtualisation. Tout d'abord, ses applications peuvent tourner sous forme classique dans une instance VMWare. Dans ce cas, le système d'exploitation fait tourner la machine virtuelle Java JRockit, qui active le serveur d'applications Weblogic, qui fait fonctionner les applications Java.
Second type d'architecture plus original, avec la solution Weblogic Server Virtual Edition. Ici, pas besoin de système d'exploitation, car Liquid VM résulte d'un développement spécifique pour la virtualisation de JRockit, et intègre environ 130 fonctions de base d'un système d'exploitation classique. Et Weblogic Server Virtual Edition repose sur BEA Liquid VM qui tourne directement sur l'hyperviseur de VMWare (sur un ou plusieurs serveurs physiques).
De plus, plusieurs appliances peuvent s'exécuter simultanément sur le même serveur physique (ou groupe de serveurs). Dès 2008, des appliances embarquant les produits BEA préparamétrés (comme WebLogic Portal) devraient voir le jour. Weblogic Server Virtual Edition est vendu par instance virtuelle, quel que soit le nombre de serveurs ou de processeurs.
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Comprendre ce qui se passe et pouvoir intervenir
Toutefois, la virtualisation devient vite un capharnaüm applicatif. D'où l'importance d'une console d'administration. Bien entendu, VMWare propose ses solutions. Mais elles concernent essentiellement les aspects système. C'est pourquoi BEA a développé BEA Liquid Operations Control apportant le contrôle de haut niveau applicatif, avec gestion des ressources et des services, du provisionning, de l'équilibrage.
« Si, par exemple, une application semble engorgée sur le système, l'administrateur peut migrer 'à chaud' certaines instances d'un ou plusieurs services d'un serveur vers un autre« , illustre Martin Percival.
Une des prochaines batailles dans le monde de la virtualisation concernera justement l'administration des instances et la possibilité pour l'administrateur de manipuler les machines virtuelles ou physiques sans distinction. Une lutte d'autant plus prometteuse que les éditeurs de supervision de système (HP, Computer Associates, IBM, Microsoft.) intègrent de plus en plus de monitoring applicatif tandis que les éditeurs de progiciels ou de bases de données ajoutent des fonctions de système d'exploitation de plus en plus bas niveau (Oracle, BEA, etc.). Une belle année 2008 en perspective.
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