C. Valencony, Esker : « Dématérialisation, peu de passages à l'acte »
A l'occasion du Salon Démat qui vient de se tenir, Claire Valencony, responsable de la filiale française d'Esker, est revenu sur le modèle original de cet éditeur spécialiste de la dématérialisation, mais qui a accepté de faire un détour par l'éditique.
Créé en 1985, Esker est un acteur reconnu de la dématérialisation des documents. Si Jean-Michel Bérard, son fondateur et encore dirigeant, a su maintenir sa vision de la 'démat', il a également su dériver vers des horizons plus classiques, et donc inattendus pour une entreprise qui prônait le tout numérique, en particulier l'éditique. A savoir que le spécialiste de la dématérialisation imprime pour ses clients et expédie !
Silicon.fr : Quel regard portez-vous sur la démat aujourd'hui ?
Claire Valencony : Celui d'une forte attention et de questionnements. Les entreprises ne veulent pas louper le train de la démat, et l'évangélisation a été faite depuis longtemps. Il n'y a pourtant pas encore beaucoup de passages à l'acte. Ce qui ne nous empêche pas de faire de la dématérialisation sur d'autres processus. D'où l'intérêt de proposer une intégration graduée, évolutive, et de faire à la fois de la démat et de l'éditique. Voilà pourquoi notre proposition de valeur est à deux vitesses.
Quelle est votre présence à l'international ?
La France ne représente plus que le tiers des activités d'Esker, et les Etats-Unis 40 %.
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Comment devient-on un acteur de la démat hors de son pays d'origine ?
C'est d'abord l'affaire d'une présence internationale. Nous sommes présents en France, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie, Australie, Singapour, Malaisie, et Canada. Nous avons 8 centres de production Courrier et 3 centres de production Fax, en Australie, Belgique, Espagne, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Singapour. C'est également une question de partenariat, avec TrustWeaver, qui appose des certificats sur les documents (des deux cotés de la frontière, du pays émetteur et du pays qui reçoit). Nous avons fait le choix de ne pas être l'expert en matière de PDF signé électroniquement.
Quel est votre modèle technologique ?
Nous avons une forte présence sur le SaaS (Software as a Service). Au premier trimestre, 61 % de notre chiffre d'affaires a été réalisé grâce au Cloud Computing. En France, ce chiffre atteint 88 %. Malgré notre âge, nous suivons le mouvement des entreprises agiles, avec d'abord la R&D, et ensuite le support, le consulting, la mise en ouvre. Nous appliquons notre méthodologie de scrum d'entreprise jusqu'à nos clients finaux. Donner accès très rapidement à nos services au client final, c'est plus un problème de processus que de système d'information. Nous devons prendre en compte l'intelligence humaine pour l'automatisation des processus. C'est là toute la faiblesse des solutions packagées ! Nous devons remette en question notre modèle économique et chercher à nous réinventer.
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