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Après la Cour des comptes, des acteurs du libre chargent la DINUM

Rebondissant sur les conclusions de la Cour des comptes à propos de La Suite Numérique, le CNLL accuse la DINUM de concurrencer le secteur privé... dont les acteurs du logiciel libre.

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
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Après la Cour des comptes, des acteurs du libre chargent la DINUM

La DINUM, coupable de concurrence irresponsable ? Le CNLL (Conseil national du logiciel libre) emploie ce terme.

Dans la ligne de mire de l'association, La Suite Numérique. Ce projet s'inscrit dans la continuité du SNAP (sac à dos numérique de l'agent public). Il vise à l'interconnecter et à l'étendre, puis à le décliner à destination des collectivités.

Ayant récemment épluché* l'activité de la DINUM, la Cour des comptes s'est arrêtée sur La Suite Numérique. Elle en a déploré, entre autres, la faible adoption au regard des dépenses engagées (15 M€ à fin 2023, pour moins de 200 000 agents utilisateurs). Elle a même évoqué l'éventualité d'un arrêt du projet à défaut d'une diffusion plus massive de la brique d'authentification Agent Connect.

La Cour des comptes constate plus globalement que les effectifs et les moyens « ne permettront probablement pas d'aboutir, dans des délais raisonnables, à des outils susceptibles d'être facilement adoptés par les agents ». Le CNLL saisit la balle au bond. Dans ce contexte, « il est irréaliste que la DINUM puisse se substituer aux éditeurs », affirme-t-il. Et de rappeler, à ce sujet, le projet MCE (Messagerie collaborative de l'État) : « plus de 10 ans [...] sans parvenir à produire une quelconque offre ou solution concurrentielle à Microsoft ou aux solutions européennes ».

La Suite Numérique, la DINUM inviter à se recentrer... sur le SSO

Par ses actions, la DINUM « empêche le développement des technologies françaises », poursuit le CNLL. Elle se positionne comme un concurrent direct des éditeurs. Un phénomène qu'amplifient les financements publics à 100 %, la mise à disposition des moyens marketing de l'État et l'absence d'obligation de se conformer à SecNumCloud.

L'association estime qu'un recentrage sur la partie annuaire/SSO semble « beaucoup plus réaliste » : les moyens nécessaires sur la durée pour un projet comme La Suite Numérique sont sans commune mesure avec les capacités de la DINUM...

* Sur la promotion des logiciels libres, la succession de stratégies a créé un empilement de plates-formes. Certaines peinent à se coordonner et à inciter leur utilisation par les ministères. En outre, les économies budgétaires liées aux logiciels libres ne sont pas calculées par l'ensemble des administrations.

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