Comment OpenTF envisage son fork de Terraform
Ressources, gouvernance, communauté... La fondation OpenTF pose les premiers jalons de son projet de fork de Terraform.
Est-ce vraiment au nom de l'open source que vous avez rejoint OpenTF... ou est-ce surtout au nom de la sauvegarde de vos produits ? Inévitablement, les membres de cette initiative sont vu poser la question.
Petite note de contexte : le 10 août dernier, l'entreprise américaine HashiCorp annonçait changer la licence de ses produits. Exit la MPL (Mozilla Public License), place à la BSL (Business Source License). Depuis lors, Terraform, entre autres, n'est plus open source.
OpenTF a émergé sous l'impulsion de fournisseurs dont le modèle économique repose au moins en partie sur cet outil de gestion d'infrastructure. Ils ont d'abord appelé HashiCorp a faire machine arrière, en brandissant la menace d'un fork.
OpenTF vise la CNCF
Après quelques jours de pression, ce fork est devenu réalité. Un projet s'est en tout cas officiellement engagé. Quatre membres ont promis d'y dédier l'équivalent d'une quizaine d'ingénieurs à temps plein* - soit trois fois plus, assure OpenTF, que les ressources consacrées par HashiCorp ces deux dernières années.
Aux dernières nouvelles, le dépôt OpenTF n'est pas encore publié. Il ne le sera que lorsque le projet sera passé sous l'égide d'une fondation. Destination choisie : la Fondation Linux dans un premier temps. Puis, à terme, l'une de ses entités : la CNCF (Cloud Native Computing Foundation).
Cette dernière n'a pas mis la licence MPL sur sa liste blanche, mais elle a déjà fait des exceptions. Un dossier à approfondir pour OpenTF. Tout comme celui des nombreux PR que HashiCorp a laissés en jachère. En toile de fond, un enjeu de « revitalisation » de la communauté.
* Il est question que ces ingénieurs soient employés par la Fondation Linux et rémunérés par les membres d'OpenTF.
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