Datawarehouse : 3000 utilisateurs BI-actifs chez Danone
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Lors de l'Informatica Day à Paris, Marc Bartholomé, directeur BI chez Danone a expliqué le datawarehouse du géant alimentaire. Et quelques riches découvertes.
Chez Danone, l'ensemble datawarehouse rassemble plus de 8 To pour 30 divisions (business unit) de la société. L'entreprise utilise SAP et la base de données IBM DB2 de façon globale (projet Themis), mais aussi Oracle et SQL Server sous les systèmes Windows. Pourquoi Informatica en plus ? « Nous travaillons historiquement avec Informatica et en sommes très satisfaits. De plus, nous souhaitons conserver une solution "agnostique", indépendante des éditeurs de bases de données. D'ailleurs, en dehors du couple SAP-IBM, nous sommes clients d'autres éditeurs comme Peoplesoft pour les Ressources humaines. Et nous restons attentifs à maintenir autant que possible cette politique multisources», revendique Marc Bartholmé, directeur BI Group chez Danone.
« Pour la récupération de toutes les informations SAP dans DB2 vers l'ODS [Operational Data Store, qui stocke les données de façon intermédiaire], Danone utilise Informatica qui alimente ensuite les datawarehouse avec les données consolidées utilisables par les applications décisionnelles, comme la consolidation des achats», poursuit le responsable.La plupart des traitements se déroulent sous forme de «batches» nocturnes.
Le datawarehouse d'entreprise est étroitement lié au projet Themis SAP global. En effet, tout déploiement de l'ERP dans un pays est accompagné de la mise en place d'un datawarehouse national. Bien entendu, lors de chaque localisation, le schéma global est adapté aux spécificités de la filiale.
Un projet ERP/BI global et local en rouge et bleu
Sur le datawarehouse Themis, Danone compte plus de 3000 utilisateurs dans le monde. La France affiche, elle, plus de 1000 utilisateurs BI pour des solutions allant des logiciels Microsoft jusqu'à QBase. Et pour gérer tous ces datawarehouse, une organisation BI Danone a été mise en place au niveau mondial. Ma petite entreprise.
« Notre centre de compétences BI de Barcelone (10 personnes et quelques experts externes) conçoit les modèles et pour chaque équipe ou centre de compétences locaux. En France, notre équipe BI compte plus d'une dizaine de personnes. Certains centres de compétences ont des compétences régionales, comme celui de la Pologne pour l'Europe centrale», précise Marc Bartholmé. « Nous conservons la maitrise d'oeuvre des projets BI sur lesquels nous faisons intervenir des prestataires en régie, avec l'accompagnement d'experts sur les sujets les plus pointus comme sur les technologies les plus avancées d'Informatica. »
SAP : Pas touche à mes tables !
Certes les données rafraîchies à j-1 peuvent étonner à l'heure où de nombreux éditeurs évoquent le temps réel comme une nécessité incontournable. Cependant, la réalité du terrain est toute autre, et cela peut parfois suffire pour répondre au besoin. Néanmoins, Danone BI s'intéresse aussi à des cycles d'actualisation plus courts pour des activités plus critiques.
« Nous lançons bientôt notre nouveau projet de BI opérationnelle pour le compte de Danone Produits Frais. Objectif : les données du datawarehouse de la Supply Chain [chaine d'approvisionnement] seront rafraîchies trois ou quatre fois par jour. Au-delà de l'ajustement des informations, il s'agit aussi de s'assurer de la qualité des données, et d'apporter plus de réactivité à ce métier qui travaille sur des données périssables. Dans ce cas nous travaillons sur un sous-ensemble du datawarehouse, en prenant en compte l'activité de la semaine écoulée», rapporte Marc Bartholmé.
Grande entreprise rime souvent avec grandes exigences, mais aussi avec lien étroit et relation stratégique avec les éditeurs. Une situation idéale pour tirer des enseignements très constructifs. « Lors de ce projet, nous avons noté une tendance de SAP de déployer dans les tables des SGDB des champs de données qui ne sont plus 'en clair'. Une constatation confirmée par l'éditeur qui recommande d'utiliser une couche logicielle pour adresser les données, plutôt que d'attaquer directement les tables 'en dur'. Avantage majeur, l'éditeur en assure la maintenance et la compatibilité de cette couche middleware, ce qui n'est pas le cas pour les descriptions de tables. La pérennité des applications impose donc de suivre cette procédure », explique Marc Bartholmé.
En fait, cette couche SAP BW ou NetWeaver consiste à activer des Delta Queue. Pour simplifier : des métadonnées SAP qui garantissent la pérennité des développements, en offrant toutes les possibilités de manipulation des données et plus encore. « Ces Delta Queues offrent aussi des mécanismes de détection des changements sur les données, utile pour définir des alertes par exemple », souligne, intéressé, le dirigeant.
Si BO m'était compté.
Grande utilisatrice de SAP, Danone ne serait-elle pas courtisée sur Business Objects ? Marc Bartholmé reste ouvert et sans religion en matière de BI : « Nous poursuivons la veille technologique en examinant les éventuelles synergies et l'intérêt d'un couplage SAP/Business Objects. Cependant, notre modèle actuel fonctionne parfaitement. Toutefois, si le couple SAP/BO proposait des applications verticales nous concernant, nous étudierions cela de plus près. Aujourd'hui, nos applications décisionnelles utilisent Microstrategy pour le Rolap, et les contrôleurs de gestion travaillent avec une application sous EssBase [Hyperion, donc Oracle].» On ne dit jamais fontaine.
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