Dépenses IT : Microsoft croit au potentiel des PME. Mais...
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Alors que les prévisions sont plus maussades que jamais, Redmond joue la carte de l'optimisme. Mais son étude est un peu bancale.
Les millions de PME européennes seront-elles les bouées de sauvetage des géants des technologies de l'information en ces temps de récession économique ? Pour Microsoft, il n'y pas de doute, la réponse et oui.
Tranchant avec le pessimisme ambiant concernant les investissements informatiques, l'éditeur estime que les petites et moyennes entreprises européennes continueront à dépenser, étude à l'appui. De quoi redonner le moral aux éditeurs, opérateurs et autres industriels ?
Il ne faut pas se réjouir trop vite, car cette étude a été menée, non pas auprès des directions des PME (ce qui aurait été logique), mais auprès« de 600 spécialistes PME de Mircrosoft dans 5 pays »... Ce qui est loin d'être la même chose : Redmond a donc sondé ses « spécialistes PME » qui sont en fait ses partenaires distributeurs-revendeurs spécialisés dans les PME pour en conclure que ces entreprises continueront à investir. Mouais.
Cette « étude » interne montre donc que 55% des PME choisiront, en 2009, de maintenir voire d'augmenter leurs investissements IT pour optimiser leurs dépenses et servir de levier stratégique, notamment dans le fonctionnement interne de leur entreprise.
Toujours selon les experts PME de Microsoft (il faut les croire!), 69% des PME françaises n'investiront pas plus dans le green IT en 2009, préférant se consacrer à leurs top priorités. 50% des experts interrogés estiment que la virtualisation et la consolidation des serveurs sont les technologies les plus utiles pour réduire les coûts. Ainsi, 46% des PME françaises envisagent d'investir dan la virtualisation, 36,5% dans la consolidation des serveurs et 19% dans le SaaS (une des priorités majeures des PME en 2009, toujours selojn les experts de Redmond).
L'optimisme est de rigueur même si les réalités sont quelque peu différentes. Rappelons que les prévisions en France estiment à zéro la croissance des logiciels et des services pour cette année. L'incapacité chronique des PME françaises à emprunter, surtout actuellement, ne devrait pas améliorer la situation.
Par ailleurs, les PME restent le parent pauvre des TIC. Preuve en est, l'échec du Passeport pour l'Economie numérique mis en place par le gouvernement il y a un an et demi. Alors que l'objectif était d'accompagner 200.000 entreprises à fin 2008, seulement 20.000 Passeports ont finalement été distribués.