Gestion des actifs logiciels : un climat plus favorable en Europe ?
Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
Les données de Flexera dénotent un certain alignement des méthodes et des objectifs chez les entreprises européennes en matière de gestion des actifs logiciels.
SAP audite-t-il davantage sa clientèle européenne ? Ce n'est pas l'objet de l'enquête « State of ITAM » dont Flexera vient de publier les conclusions. Mais au regard des données communiquées, la question peut se poser.
Ces données se fondent sur les témoignages de 641 professionnels exerçant dans des organisations d'au moins 1 000 collaborateurs.
Parmi eux, 66 travaillent pour des organisations basées en Europe. Quand on leur demande s'ils ont subi un audit sur les trois dernières années, ils sont 21 % à répondre par l'affirmative pour SAP.
Sur l'ensemble de l'échantillon, ce taux passe à 17 %. Un cas unique dans le périmètre de l'enquête : tous les autres éditeurs que mentionne Flexera réalisent moins d'audits en Europe qu'à l'échelle globale.
Ce n'est pas là le seul écart. De manière générale, les équipes SAM (gestion des actifs logiciels) exercent, en Europe, un peu moins de responsabilités. Illustration pour les plus fréquentes de ces responsabilités : la découverte de logiciels, la réponse aux audits et l'inventaire des usages logiciels. Idem, dans une moindre mesure, pour le suivi du cloud public (BYOL), du SaaS et des conteneurs.
L'Europe moins accrochée aux audits ?
Écart, il y a également sur les défis que perçoivent les équipes SAM. Au global, les « nouvelles » applications (cloud, SaaS, conteneurs) inquiètent autant que l'optimisation logicielle. En Europe, la complexité des contrats avec les éditeurs retient davantage l'attention, au contraire de la réponse aux audits.
Quant aux priorités à court terme (12 mois), elles se portent plus sensiblement sur l'optimisation des coûts en Europe que dans le reste du monde, où la réponse aux audits reste en première ligne*.
Les économies s'en ressentent. Les professionnels en Europe sont plus nombreux à les déclarer « significatives » pour ce qui est de la réutilisation de licences, de la (re)négociation de contrats et de l'optimisation de la maintenance des logiciels non exploités.
Au global, sur trois ans, les organisations concernées ont subi 2,3 audits. Le SAM leur a permis d'économiser 8,6 % sur un budget logiciel annuel moyen de 74 millions de dollars. L'équipe dédiée à cette tâche comprend en moyenne quatre employés à temps plein.
* La réponse aux audits consomme 63 % du temps des équipes SAM. Environ une entreprise sur cinq a déclaré avoir payé, sur les 12 mois précédents, plus d'un million de dollars en redressement/pénalités.
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