IDC / Microsoft: les industries de process dépensent 6 mds en IT
Microsoft Dynamics et Microsoft Industrie & Services ont élaboré, avec le concours du cabinet IDC France, le baromètre de l'industrie consacrée aux industries de process.
Cette première édition vise à illustrer l'apport de l'informatique au fonctionnement des industries de process : 15 000 entreprises et 2,6 millions d'employés pour 445 milliards d'euros de chiffre d'affaires (chiffres Insee). Ce baromètre sera complété en mai prochain par une édition consacrée aux industries manufacturières.
L'industrie de process, ou industrie de transformation regroupe "les industries dont le mode d'organisation est caractérisé par un flux régulier et important de matières premières destinées à être transformées en matières plus élaborées". On y retrouve : l'agroalimentaire, la chimie, la pharmacie, la métallurgie, l'industrie du plastique et du caoutchouc, et les autres industries de transformation (verre, papier, bois.).
Les PMI contribuent pour 58 % à la dépense
IDC évalue la dépense en informatique des industries de process à 5,9 milliards d'euros pour 2008, soit 3,5 % de croissance annuelle, et équivalant à 13 % de la dépense informatique professionnelle française. Le secteur pèse donc lourd dans le secteur informatique. Et 'si la croissance reste sous la moyenne nationale supérieure à 4 %, l'informatique de l'industrie reste un enjeu primordial, ' souligne Alain Petrissans, directeur de la Recherche et du Conseil chez IDC France. Si on examine la dépense par taille d'entreprises, on constate un fort impact des PMI. En effet, la répartition est la suivante : les 340 entreprises de plus de 1000 salariés contribuent pour 2,5 milliards d'euros (42 %), les 2140 PMI de 100 à 1000 salariés pour 2,2 milliards (37 %), et les 12 439 PMI de 20 à 100 employés engagent 1,2 milliard d'euros (21 %). Bref les PMI représentent 3,4 milliards, soit 58 % de la dépense !
Des dépenses disparates, mais un fort impact sur le ROI
Parmi les pionniers de l'informatisation (aux côtés du secteur financier), les industriels doivent aujourd'hui rationaliser et consolider une informatique parfois vieillissante ou cloisonnée. On constate malgré tout des dynamiques très différentes dans des domaines très différents, avec des investisseurs informatiques très importants comme la chimie (1,511 milliard d'euros) ou la métallurgie (1,06 milliard). Et parmi les domaines les plus dynamiques, on retrouve la pharmacie, la chimie ou le plastique&caoutchouc. « Notons que sur ce secteur, seuls 10 % de la dépense sont consacrés aux nouveaux projets, contre 90 % à la maintenance. À comparer aux 30/70 des autres secteurs, » précis Alain Petrissans.
Malgré des logiques industrielles souvent disparates, on retrouve un facteur commun : le besoin de consolidation et d'homogénéisation. Ce qui explique que le rapport dépense informatique/ chiffre d'affaires du secteur affiche une moyenne de 1,3 %, soit le double des industries du transport ou des services aux collectivités, et quatre fois plus que la distribution. « Dans l'industrie de process, les économies d'échelle sont très importantes. En effet, chaque euro engagé impacte la plupart des postes de l'entreprise. Une mécanique qui se ressent dans des domaines aussi variés que la virtualisation, le décisionnel, ou le progiciel, » indique Alain Petrissans.
Les trois secteurs en plus forte croissance en 2008 seront :
- le décisionnel à 161 millions d'euros (+ 7 %),
- le planning/supply chain à 94 millions d'euros (près de + 6 %),
- le pilotage de la production (MES) à 101 millions d'euros (+ 5 %).
Des postes plus lourds comme la Finance (585 millions), la Production (351 millions) ou la gestion du cycle de vie des produits -PLM- (330 millions d'euros) ne croîtront eux que de 0,5 à 2 %. Des dépenses tirées en partie par la mise en conformité réglementaire.
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