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L'entreprise a besoin de jeunes programmeurs Cobol !

Micro Focus affirme, étude à l'appui, qu'il est urgent de former enseignants et étudiants à la programmation Cobol, langage largement utilisé dans l'univers des applications métiers.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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L'entreprise a besoin de jeunes programmeurs Cobol !

Prêchant pour sa paroisse, l'éditeur britannique de logiciels d'entreprise Micro Focus constate, étude à l'appui, l'urgence de former enseignants et étudiants à la programmation Cobol, plus de la moitié des applications métiers étant encore écrites dans ce langage.

La programmation Cobol oubliée ?

La programmation Cobol ne ferait pas partie du cursus de 73 % des étudiants en informatique dans 119 universités à travers le monde. En France, selon une étude Micro Focus réalisée en juin 2012 auprès de 235 établissements, dont 98 écoles d'ingénieurs et 39 universités, seuls 2,3 % d'entre eux forment leurs étudiants au Cobol !

Or, à l'échelle mondiale, 58 % des étudiants estimeraient que la programmation Cobol devrait faire partie du cursus et 54 % que la demande de spécialistes Cobol augmentera ou restera stable au cours des dix prochaines années.

Si Cobol n'a pas la cote dans l'enseignement supérieur, ça n'est pas le cas de Java. Ainsi, la majorité des diplômés en programmation arrivant sur le marché du travail en 2012 étaient spécialisés en Java, suivis par les programmeurs en langage C# et C++.

  • 32 % des responsables d'universités interrogés font état de 30 développeurs Java arrivés sur le marché du travail, 21 % de plus de 51 ;
  • 16 % des répondants ont déclaré plus de 30 programmeurs C# et C++ ;
  • Seuls 5 % ont proposé plus de 30 développeurs Cobol.

Encourager les programmeurs en devenir

« Pour autant que je me souvienne, nous avons toujours enseigné Cobol dans le cadre de notre cursus [.] et mis l'accent sur l'importance de maîtriser plusieurs langages de programmation, par exemple Cobol pour le backend et un autre langage qui s'affiche sur les systèmes frontaux, plateformes et terminaux », a déclaré Bill Marlow, professeur au Durham College (Ontario, Canada).

Il n'est pas le seul : 60 % des répondants estiment préférable pour un développeur de maîtriser plusieurs langages afin d'optimiser son employabilité. Il reste que Cobol ne fait toujours pas l'unanimité.

  • 65 % des dirigeants d'établissements pensent que leurs étudiants ont une impression négative de Cobol ;
  • 39 % estiment que le langage est considéré comme rébarbatif et dépassé ;
  • 13 % affirment que pour leurs étudiants Cobol est un langage mort.

Afin de sensibiliser les jeunes à la programmation Cobol, 63 % des répondants jugent nécessaire de faciliter la collaboration entre entreprises à la recherche de programmeurs spécialisés et universités. Toutefois, seuls 25 % des responsables interrogés ont mis en place ce type d'interface sur les réseaux sociaux ou via un site dédié à l'emploi.

Pour Kevin Brearley, directeur en charge du management produits chez Micro Focus, c'est là que le bât blesse. « N'oublions pas que sur les 310 milliards de lignes de code actuelles, 240 milliards sont écrites en Cobol. C'est le langage de 65 % des applications en production et de 85 % des transactions commerciales quotidiennes. »

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