La Commission européenne donne son accord pour le rachat de Sun Microsystems par Oracle
L'acquisition de Sun Microsystems par Oracle a fait couler beaucoup d'encre. La Commission européenne s'est tout d'abord montrée inquiète, estimant que MySQL pourrait souffrir de ce rachat, ce produit étant un concurrent des offres de la firme. Une inquiétude partagée par Michael Widenius (« Monty », le créateur de MySQL), qui a lancé une pétition visant à bloquer cette vente.
Lors de son enquête, la Commission a reconnu que MySQL occupait la première place dans le secteur des bases de données open source. Toutefois, MySQL et Oracle ne sont pas en concurrence sur tous les segments de marché. Les engagements d'Oracle concernant l'avenir de cette solution ont également joué un rôle décisif dans la décision de Bruxelles.
La Commission a aussi levé des doutes concernant l'avenir de Java, lesquels ont été rapidement balayés. « Oracle n'aurait aucun intérêt à restreindre l'accès de ses concurrents aux droits de propriété intellectuelle liés à Java, car cela compromettrait les bénéfices résultant de la large adoption de cet environnement », expliquent les responsables européens.
En conséquence, Bruxelles a décidé de valider le rachat de Sun Microsystems par Oracle ( communiqué officiel ). « Je suis convaincue que la concurrence et l'innovation seront préservées sur l'ensemble des marchés en cause. Le rachat de Sun Microsystems par Oracle est susceptible de redynamiser des actifs importants et de donner naissance à de nouveaux produits innovants », explique Neelie Kroes, membre de la Commission chargée de la concurrence.
Les responsables de la Commission rappellent aussi que MySQL étant placé sous licence open source, la création de dérivés (forks) est possible. Au pire, ils signalent que PostgreSQL est une alternative toute à fait crédible à MySQL (Monty appréciera sans aucun doute cette remarque). Une analyse partagée par Marc Fleury (fondateur et ancien président de JBoss), qui considère également que puisque MySQL a été vendu à Sun Microsystems, la cause est entendue. Il ne se gène pas pour tancer vertement Monty, en précisant que ce genre de campagne pourrait mener les grandes entreprises à se montrer frileuses lorsqu'elles décideront de racheter des technologies open source.
La réaction de Michael Widenius n'est pas encore connue, mais ce dernier avait prédit ce retournement de situation et en appelle d'ores et déjà aux autorités de régulation chinoises et russes.
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Le nouveau groupe, ainsi constitué, devrait dépasser les 30 milliards de dollars, après consolidation: environ 20 milliards provenant d'Oracle et 10 de Sun. Mais il va falloir ramener Sun à la rentabilité. De nouvelles coupes paraissent inévitables. Pour rappel, le rachat a été valorisé à 7,4 milliards,
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