La FSF en appelle à Google pour libérer la vidéo sur le web
La finalisation du rachat de On2 par Google a généré quelques velléités de liberté à la Free Software Fondation animée par l'infatigable défenseur du libre Richard Stallman. Dans une lettre ouverte à Google, la Fondation rêve de standardiser, et imposer au marché, un format vidéo libre de droits.
« Avec votre achat de On2, vous possédez maintenant à la fois le site de vidéo (YouTube) le plus important du monde et tous les brevets derrière un nouveau codec vidéo de haute performance - VP8, écrit la FSF. Songez à ce que vous pourriez réaliser en libérant le codec VP8 sous une licence irrévocable et libre de droits et en le mettant à disposition des utilisateurs de YouTube? Vous pouvez mettre fin à la dépendance du Web sur les brevets de formats vidéo et les logiciels propriétaires (Flash). »
Autrement dit, la FSF invite Google à profiter de l'audience de YouTube pour propager un format libre de droits sur Internet. Cela obligerait ainsi les éditeurs de navigateurs à supporter ce format libre ce qui en accélérerait sa standardisation. Et aurait pour conséquence de tuer le Flash d'Adobe et accessoirement le format propriétaire haute définition H.264. Une mise à mort déjà initiée sur le web avec le support, sur YouTube notamment, des nouvelles fonctionnalités multimédia du HTML5 qui permettent la lecture de fichiers sons et vidéos en natif (indépendamment de tout plugin).
Lire aussi : NotebookLM, du prototype au produit
Si Google a probablement l'intention d'exploiter les technologies développées par On2 dans ses services (à commencer probablement par Gmail ), rien n'indique que Mountain View ait l'intention de placer le code du codec sous licence open source malgré ses accointances avec la communauté du libre. Google privilégie actuellement le H.264, profitant de l'absence de paiement de droits d'utilisation jusqu'en 2016 selon la stratégie d'adoption mise en oeuvre par son développeur la MPEG LA.
D'autre part, les éditeurs de navigateurs restent divisés sur leurs choix technologiques. Ainsi, Mozilla (Firefox) et Opera Software poussent à l'adoption du codec libre Ogg Theora tandis que Google Chrome et Apple Safari privilégie le H.264. Un format également choisi par Microsoft pour son envirpnnement d'exécution Silverlight. L'invitation de la FSF va-t-elle faire basculer la tendance?
Sur le même thème
Voir tous les articles Open source