La crise économique n'altère pas le cycle de renouvellement des équipements informatiques
Si les dépenses IT sont en baisse dans le monde, selon les analystes, la fréquence de renouvellement des équipements informatiques et bureautiques des entreprises européennes restent soutenue, crise économique ou pas. C'est du moins ce que révèle Siemens Financial Services (SFS), la filiale de financement du groupe Siemens, dans une étude interne effectuée en avril 2009 auprès des directeurs financiers de 1500 entreprises françaises, allemandes et britanniques.
En avril 2009, donc, les entreprises déclarent renouveler leurs outils informatiques (matériel, logiciels et équipements bureautiques) tous les 3 ans en moyenne : 34 mois au Royaume-Uni, 37 mois en Allemagne et 38 mois en France. Un cycle « qui n'a pratiquement pas changée depuis trois ans », selon SNS. « Ces chiffres indiquent que les entreprises sont décidées à maintenir leurs programmes de remplacement d'équipements en dépit de la crise économique actuelle. » Elles alimentent ainsi un marché de 420 milliards d'euros environ.
Ces motivations à maintenir, coûte que coûte, le rythme de rafraîchissement des équipements sont tirées par la concurrence et la nécessité qu'éprouve l'entreprise à rester compétitive dans son secteur. Une constatation faite par une précédente étude de SNS de mars 2009*. Pour y parvenir, les entreprises s'appuient notamment sur l'augmentation des capacités et des fonctionnalités des nouveaux équipements qui entraînent en toute logique une amélioration de la productivité. L'amélioration de la qualité de service est également un argument avancé en Allemagne, toute typologie d'entreprise confondue. C'est aussi le deuxième argument privilégié dans les PME (250 à 2499 salariés) anglaises et françaises.
Il existe cependant des disparités, tant régionales que structurelles selon la taille de l'organisation. Ainsi, les entreprises de taille moyenne affichent des cycles de renouvellement plus long que les petites et grandes organisations. Certaines petites structures misent en effet sur une stratégie de croissance rapide (il s'agit donc de complément d'équipement plus que du renouvellement en propre) tandis que les grands comptes établissent des programmes de renouvellement bien établis pour garantir la mise à niveau régulière de leur infrastructure. Dans ce domaine, les PME affichent des stratégies moins homogènes entraînant ainsi, en moyenne, un allongement du cycle de vie des équipements.
Le mode de financement majoritairement privilégié reste l'achat traditionnel pour plus de 70 % des entreprises des trois pays étudiés. Si le financement locatif bénéficie d'une « popularité croissante » dans le monde, selon SNS, il reste encore sous utilisé dans le trio européen bien que « similaire », soit environ dans 24 % des besoins (21,8% des entreprises britanniques, 30,8% allemandes et 20,4% françaises).
Mais les besoins sont différents selon les secteurs. Ainsi, en Allemagne, les entreprises ont recour matériel informatique a recours au financement locatif et crédit bail pour 28%, 26% pour financer les logiciels et 39 % dans les équipements de bureau contre, respectivement, 17, 16 et 32 % au Royaume-Uni et 20, 12 et 30 % en France. Rappelons que le financement locatif permet de répartir le coût de l'investissement sur la durée du contrat (à partir de remboursement mensuels ou trimestriels fixes).
« En cette période de resserrement des conditions de crédit bancaire, le financement locatif s'avère particulièrement adapté », selon SNS. « Le crédit bancaire traditionnel étant devenu plus coûteux et moins accessible au cours de ces douze derniers mois, une proportion importante d'entreprises se tourne vers la location pour financer des acquisitions stratégiques », souligne Thierry Fautré président de Siemens Financial Services France.
* Siemens Financial Services, Survivre à la tempête, Mars 2009
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