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Marc Jalabert (Microsoft): «Avec Windows 7, on ira deux fois plus vite qu'avec Vista»

Windows 7 promet d'effacer l'échec de Vista, selon Microsoft. Retour sur le lancement le plus attendu de l'année avec Marc Jalabert, directeur marketing et des opérations chez Microsoft France.

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Marc Jalabert (Microsoft): «Avec Windows 7, on ira deux fois plus vite qu'avec Vista»

Il est là! Moins de trois ans après Vista, Windows 7 (prononcez « Sept » que Microsoft France préfère à « Seven ») débarque donc officiellement demain, jeudi 22 octobre, dans le commerce, aussi bien sur les nouveaux PC qu'en boîte chez les revendeurs. Dans ce cadre, le produit est proposé pour 190 euros en version complète et 120 euros la mise à jour depuis Vista ou XP. Une offre « pack family » comprenant les mises à jour pour 3 postes est accessible à 150 euros tandis que les étudiants bénéficieront d'une mise à jour de 35 euros. Gros efforts tarifaires de la part de Microsoft que les utilisateurs résidentiels dotés d'un PC de moins de trois ans apprécieront, histoire de faire oublier les déceptions de Vista.

Mais c'est essentiellement sur le marché des entreprises que Redmond assure son développement. Un marché pour qui Windows 7 est déjà disponible depuis septembre pour les entreprises qui ont souscrit à la Software Assurance. Une période pilote encore trop courte pour en tirer des conclusions générales. « Nous avons une trentaine de clients en pré-tests en France », indique Marc Jalabert, directeur marketing et des opérations chez Microsoft France, « aujourd'hui, on est plutôt sur du qualitatif que du quantitatif. Mais les retours sont très positifs ».

Un OS moins énergivore

Les raisons d'appréciations de Windows 7 ne manquent pas aux yeux de son éditeur. D'abord, l'ancienneté de Windows XP, qui continue d'alimenter environ 80 % des entreprises selon le cabinet d'études Forrester Research. « Windows XP a 8 ans! », rappelle le responsable marketing, « et même si le SP2 a apporté en 2004 une couche de sécurité importante, Windows 7 est trois fois plus sécurisé que XP ». Par ces temps de menaces informatiques de provenances multiples, la sécurité de l'OS reste un point crucial pour le fonctionnement de l'entreprise.

D'autre part, Windows 7 se distingue par sa considération énergétique. « Windows 7 consomme 50 % d'énergie en moins par PC selon Systalliance [éditeurs de logiciels financiers, entité de la SSII Grita, ndlr]. » La fonction de recherche intégrée (locale et en ligne) serait très appréciée par le CEA (autre partenaire Microsoft) ainsi que l'ergonomie et la fluiditité du système.

Un basculement du parc d'ici 3 ans

« Huit millions de personnes ont testé Windows 7 [au fil des versions bêta, ndlr] », rappelle Marc Jalabert, « 10 millions de périphériques ont été connectés avant la sortie de l'OS et 75 % des pilotes sont compatibles nativement, 95 % par le Windows Update ». Le module XP Mode assure l'exécution des applications Windows XP encore incompatible avec 7 sur les postes clients tandis que App-V et Med-V permettront la virtualisation respectivement des applications et OS au niveau serveur. Signalons encore les fonctions BranchCache (optimisation de l'utilisation du réseau), DirectAccess (sécurisation des connexions clients avec le réseau de l'entreprise sous Server 2008 R2), BitLocker (chiffrement des données), etc., déjà évoqués dans nos colonnes, qui devraient largement contribuer à l'adoption du nouvel OS.

Mais de la séduction à l'adoption, il y a un pas qui prendra plusieurs mois si ce n'est plusieurs années. « Avec Windows 7, on ira deux fois plus vite qu'avec Vista », pronostique le porte-parole de Microsoft, « d'ici 3 ans, plus de la moitié du parc de PC en France devrait avoir basculé sous 7 ». Sur les 40 millions de PC opérationnels sur le territoire français, 10 à 12 millions (soit 25 % environ) sont sous Vista. « Essentiellement des PC résidentiels », reconnaît Marc Jalabert.

Plusieurs scénarios de migration

Quant aux scénarios de migration, ils seront multiples. Les PME seront tentées de migrer par le simple renouvellement de matériel. Les grands comptes utiliseront classiquement les images disques pour déployer à grande échelle « à condition d'effectuer l'installation sur des machines de 2 à 3 ans », souligne Marc Jalabert. Autrement dit, si celles qui ont été acquises avec Vista sont éligibles, les plates-formes sous Windows XP d'origine sont bonnes pour la casse (ou le recyclage). Enfin, notons que les utilisateurs sous Windows Vista pourront effectuer une simple mise à jour tandis que ceux sous Windows XP seront dépendants d'une réinstallation complète.

Bref, on ne voit que les conséquences de la situation économique pour freiner l'adoption de Windows 7. Et encore. « Le prix moyen des PC a considérablement baissé, c'est une bonne nouvelle pour les entreprises puisque les PC sous Windows 7 seront moins chers [que sous Vista, il y a trois ans] », analyse Marc Jalabert. « Mais tout est une question de retour sur investissement. Et Windows 7 assure un retour rapide sur la consommation d'énergie et les coûts d'administration. » Même en matière de virtualisation, serveurs et postes de travail, Microsoft entend apporter une réponse adéquate avec le trio Windows 7, Windows Server 2008 R2 et System Center. « Aujourd'hui, tous les scénarios d'administration sont possibles. Je n'aurais pas dit cela il y a deux ans. »

Un « ballot screen » suspendu à Bruxelles

Dernier point d'actualité : le « ballot screen », la page qui doit permettre à l'utilisateur de choisir son navigateur par défaut selon des règles imposées par Bruxelles à Redmond. « Internet Explorer 8 est fourni par défaut dans 7 tant que dure la phase de test avec la Commission européenne », nous renseigne Marc Jalabert. « Une fois l'accord obtenu, la page 'ballot screen' permettra d'effectuer son choix parmi les 5 principaux navigateurs du marché ». Elle sera proposée à la suite d'une mise à jour Windows Update. Il sera alors intéressant de voir lequel parmi Firefox, Chrome, Safari, Opera et IE, profitera le plus du ballot screen. Au risque que le navigateur de Microsoft continue de voir ses parts de marché diminuer. « On verra », lâche laconiquement Marc Jalabert. Réponse d'ici quelques semaines avec le probable feu vert des instances bruxelloises.

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