Pour gérer vos consentements :

Microsoft ReMix10: les premières applications Windows Phone 7 débarquent

Publié par Christophe Lagane le | Mis à jour le

En rupture avec l'applicatif existant, Windows Phone 7 se doit de convaincre les éditeurs pour permettre à Microsoft de redresser la tête sur le marché des mobiles.

En complément du MIX10 de Las Vegas en mars dernier, Microsoft a profité de son événement ReMix10 de Paris, ce mercredi 26 mai, pour dévoiler les premières applications de sa plate-forme mobile Windows Phone 7 en France.

Pour mémoire, Windows Phone 7 marque une rupture avec le passé. Rupture stratégique puisque Windows Phone 7 amorce un virage grand public en ouvrant les smartphones aux jeux Xbox, aux réseaux sociaux (comme le démontre les téléphones KIN de Microsoft ), en proposant d'écouter sa musique depuis la plate-forme ZEN de Redmond, etc. Rupture technologique ensuite puisque la plate-forme repart de zéro et interdit toute compatibilité avec les applications existantes.

De nouvelles applications s'imposent

Une rupture qui permet donc d'envisager le développement de nouvelles applications plus en phases avec les technologies et besoins du moment, notamment avec le support du multi-écran: ordinateur, mobile et TV (pour la Xbox en l'occurrence). Une stratégie « 3 écrans et un nuage » pour laquelle , Microsoft met à disposition des développeurs l'environnement d'exécution Silverlight et le Framework XNA. Technologies qui simplifieront les développements multi-platesformes. L'idée étant bien évidemment de tirer partie des spécificités de la plate-forme hôte de manière à proposer une nouvelle ergonomie de navigation des applications.

Par exemple, parmi les premières applications développées en France, le Le Figaro sur Windows Phone 7 permettra de « tourner » les pages présentées à l'italienne (format horizontal). L'application d'Allociné proposera des menus déroulants dès la page d'accueil évitant ainsi de naviguer sur plusieurs écrans pour consulter les fiches des films. Signalons également le jeu Twin Blades réalisé par Press Start Studio dont le cofondateur, Philippe Rapin, ne tarît pas d'éloge sur la nouvelle plate-forme de Redmond. « L'environnement Windows Phone nous permet d'être plus productifs car il ne nécessite pas d'achat de matériel ou logiciel supplémentaire : en réutilisant le code de la version Xbox Live de Twin Blades nous avons pu porter le jeu en à peine deux semaines sur Windows Phone 7. »

« Un relais de croissance considérable »

Même engouement du côté de Playsoft, créateur de l'application LeFigaro, dont le dirigeant et co-fondateur Nicolas Bensignor voit dans le nouvel environnement Windows Mobile « un relais de croissance considérable pour le marché du contenu mobile ». La rupture technologique de Windows ne satisfait cependant pas tout le monde. A commencer par la Fondation Mozilla qui privera Windows Phone 7 de la version mobile de Firefox pour cause de système trop fermé pour les applications natives. Une fracture que l'éditeur de Windows assume.

Quoi qu'il en soit, Microsoft aura besoin de nombreux soutiens pour imposer son OS mobile sur le marché. Si, à l'occasion du Mobile World Congress de Barcelone en février 2010, les principaux constructeurs (Samsung, Toshiba, Sony-Ericsson, HTC, LG, Acer, Dell, Garmin-Asus.), ont annoncé leur intention d'adopter Windows Phone 7, il restera à vérifier que les éditeurs suivront. Car il s'agit bien de rattrapper le retard pris sur l'iPhone et ses plus de 150 000 applications disponibles, véritables produit d'appel pour les utilisateurs (en plus des qualités indéniables de l'objet). Ce qu'a bien compris Android au passage.

Windows Mobile en perte de vitesse

Le marché du mobile, via Windows Phone 7, est en effet stratégique pour Microsoft qui y voit un axe de développement, ne serait-ce que pour conforter sa stratégie cloud. D'autant plus stratégique que Microsoft a sérieusement perdu du terrain sur ce secteur face à ses concurrents Nokia/Symbian, Apple/iPhone, RIM/BlackBerry et Google/Android. Selon le cabinet Gartner, Windows Mobile ne pèse plus que 6,8% sur le marché des OS mobile au premier trimestre 2010 contre plus de 10% un an auparavant.

Un redressement de premier ordre s'impose, ce qu'à bien compris Steve Ballmer qui a décidé de reprendre en main les solutions pour le grand public. Il restera à vérifier que la nouvelle direction est la bonne cette fois. Début de réponse en octobre prochain avec l'arrivée des premiers smartphones sous Windows Phone 7.

La rédaction vous recommande