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OPA: Oracle ne renchérit pas sur BEA Systems...

Ce dimanche 28 octobre était la date limite qu'Oracle avait donné à BEA pour son offre. Ce dernier n'a pas cédé

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OPA: Oracle ne renchérit pas sur BEA Systems...

Oracle met fin à son OPA hostile contre BEA.

Force est de constater qu'Oracle, pour une fois, n'a pas souhaité surenchérir. Du moins pas pour le moment, et pas à hauteur des prétentions de BEA Systems.

Ce lundi 29, BEA a fait savoir que le milliardaire Carl Icahn, l'un de ses principaux actionnaires, ne voulait pas descendre en dessous de 21 dollars.

L'ultimatum d'Oracle, avec son offre à 17 dollars (soit la coquette somme de 6,66 milliards de dollars, tout de même !) est donc tombé ce dimanche sans que la firme de Larry Ellison n'ait fait d'autres propositions, semble-t-il.

Pourtant, dans son communiqué confirmant le retrait de son offre, Oracle ne semble pas vouloir définitivement lâcher le morceau. « Les actionnaires de BEA ne doivent pas partir du principe qu'Oracle renouvellera à l'avenir son offre de 17 dollars par action. (.) Avec le temps, il peut se passer beaucoup de choses: l'activité de BEA pourrait s'affaiblir sensiblement, les marchés d'actions peuvent continuer de s'éloigner de leurs récents records, ou Oracle peut avoir attribué ses capitaux ailleurs. »

Il se confirme donc, selon certaines sources dont des dirigeants d'Oracle qui l'ont laissé entendre, que le groupe s'orientait déjà vers d'autres acquisitions.

Manoeuvre oratoire ? Pas sûr car Oracle a effectivement un liste d'acquisitions potentielles - comme la dernière en date, la semaine passée, Interlace Systems, un éditeur qui a développé une offre de logiciels touchant au 'planning opérationnel stratégique' - qui peuvent lui apporter une expertise effectivement complémentaire.

Par ailleurs, beaucoup d'analystes s'étaient montrés sceptiques sur l'intérêt pour Oracle d'investir autant de milliards dans BEA Systems. La réaction des marchés, avec le titre qui à Wall Street a repris près de 2 % après l'annonce, vient confirmer ce scepticisme et rassurer les investisseurs.

Il est également probable que l'actionnaire principal de BEA a tenté de jouer la surenchère, en invitant Oracle à rejouer la pièce qui s'est montée lors de l'acquisition de PeopleSoft. Sauf qu'ici l'éditeur n'est pas tombé dans le piège grossièrement tendu.

L'OPA a d'ailleurs démontré d'abord que BEA est à prendre, et qu'un seul candidat même imposé (l'expression 'OPA hostile' n'a pas été créée pour rien !) est en lisse, Oracle. Le temps pourrait bien jouer pour le géant américain des progiciels.

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