Oracle Fusion Middleware 11G : complète, modulaire et tous azimuts
«Deux raisons expliquent la croissance du marché du 'middleware', même en période de crise. Tout d'abord, les entreprises demandent des solutions facilitant l'alignement de leurs processus métier avec leur stratégie. La seconde raison correspond tout à fait à la stratégie développée par Oracle pour mieux gérer la complexité des processus et des réglementations de plus en plus sophistiquées : des solutions complètes, ouvertes et faciles à intégrer à l'existant », affirme Andrew Sutherland directeur technologique EMEA chez Oracle.
Et bien entendu, en lançant Fusion Middleware 11g, Oracle compte bien profiter de cette manne.
Il est vrai qu'avec plus de 5 000 éditeurs tiers supportant Fusion, et plus de 40.000 utilisateurs chez les intégrateurs (selon oracle), la plate-forme 'middleware' fait figure de vaisseau amiral
.
Bien entendu, la nouvelle version de la plate-forme peut potentiellement prendre en charge toutes les fonctions du système applicatif (développement, référentiel, serveur applicatif, ESB, SOA, gouvernance, portail Internet/intranet, gestion de contenu, Identity Management.).
Néanmoins, l'éditeur précise que l'entreprise peut n'acquérir qu'un module ou une fonction pour l'intégrer à son existant.
« L'expérience du terrain nous montre que généralement le client finit pas acquérir aussi le module complet, puis la suite, etc. » souligne Hasan Rizvi, directeur des produits Fusion Middleware chez Oracle.
Objectif annoncé : Réduire la complexité !
Une notion très en vogue. avec l'avènement des approches SOA, du Cloud Computing et autres BPM.
Pour plus d'agilité et de flexibilité, l'approche SOA fait ses preuves. Mais qu'en serait-il sans outils à la hauteur ? La SOA Suite 11g d'Oracle est la première à proposer une solution intégrant en natif les spécifications SCA (Service Component Architecture) simplifiant la création et la combinaison de services indépendamment de leur implémentation. Avec un Designer ad hoc permettant de développer des applications composites par simple drag-and-drop. Par ailleurs, l'architecture EDA permet de concevoir des applications event-driven, tandis que les fonctions BPM gèrent aussi bien les processus humains, qu'automatisés ou basés sur des documents. Autre nouveauté : le BAM (Business Activity Monitoring) combiné au CEP (Complex Event processing) permet de suivre, filtrer, corréler et analyser les différents événements des activités de l'entreprise en temps réel.
On se demandait ce que devenait BEA, et que pouvaient penser les utilisateurs du premier serveur applicatif ?
« Nous avions garanti que nous n'obligerions pas les utilisateurs à migrer vers Oracle, et que les convergences des solutions s'effectueraient en douceur. Nous avons choisi les meilleures solutions que sont l'ESB et le serveur d'applications WebLogic de BEA, et les utilisateurs des ex-solutions Oracle seront accompagnés à leur rythme vers les nouveaux produits. Ayant nous-mêmes réalisé ces transformations, nous les maîtrisons et sommes sereinement à même de les réaliser de façon optimale avec nos clients», assure Hasan Rizvi.
C'est pourquoi la nouvelle Oracle WebLogic Suite 11g (incluant Oracle WebLogic Server) se propose d'élargir les possibilités d'automatisation et de disponibilité des serveurs tout en diminuant les coûts d'administration.
Et plusieurs modules de la gamme Oracle Fusion Middleware contribuent à assurer ce résultat, parmi lesquels Grid Link for Oracle RAC qui coordonne les clusters de SGBD et de serveurs d'applications, Enterprise Grid Messaging qui apporte un bus global de messages reposant sur WebLogic Server Java Message Service, ou ActiveCache qui améliore la persistance des sessions Web et l'évolutivité des applications Java grâce à Oracle Coherence.
Selon Oracle, WebLogic Suite est la « meilleure fondation possible » pour recevoir et faire interopérer Oracle Fusion Middleware. On s'en serait douté. Sinon à quoi bon ?
La plate-forme pour portail d'entreprise personnalisable (par l'utilisateur final) Oracle Webcenter Suite 11g vient compléter le tableau, avec ses 50 composants réutilisables (wikis, réseaux sociaux, RSS.) et des composants d'intégration prêts à l'emploi pour Siebel CRM, PeopleSoft Enterprise, E-business Suite, mais aussi EMC Documentum, IBM FileNet ou encore Microsoft SharePoint.
Enfin, Oracle Identity Management apporte une gestion des identités intégrée à Fusion, pour un accès contrôlé aux modules et applications générées avec des fonctions de Single Sign-On.
Suite à l'annonce, Hasan Rizvi a partagé sa vision du positionnement de Fusion face à certains "concurrents" :
« Sur le middleware, nous ne considérons pas SAPcomme un concurrent. D'une part, ils ne parlent pas vraiment de NetWeaver comme d'un middleware ; d'autre part, ils ne le positionnent pas comme une solution globale pour toutes les applications, mais le réservent surtout à leur ERP. Quant àMicrosoft, ils se positionnent effectivement sur ce créneau, mais pour leur cible traditionnelle de petites et moyennes entreprises, ou sur des applications moins critiques. Nous les percevons plutôt comme complémentaires. Cependant, avec SharePoint, leur stratégie d'insertion "depuis le bas" semble donner des résultats. Néanmoins entre eux et nous, il s'agit plutôt d'un choix technologique .Net ou Java. Globalement, nous cherchons plutôt à nous intégrer avec les autres solutions pour faciliter le travail de nos clients, comme avec SharePoint par exemple, ou encore WebSphere».
Pourtant pour certains autres acteurs, le propos est bien plus incisif, avec une certaine retenue:
« IBM ? Nous sommes sur des dynamiques différentes. Ils misent beaucoup sur Global Services. Mais lorsque l'on compare nos technologies respectives, les analystes, les tests comme les clients nous placent toujours en tête. Toutefois, nos divisions applicatives travaillent aussi sur les produits IBM »
À bon entendeur.
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