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Oracle détaille et amplifie ses accusations de vol contre SAP

Oracle en rajoute dans ses accusations d'espionnage contre SAP et livre quelques informations plus précises

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Oracle détaille et amplifie ses accusations de vol contre SAP

Bataille de géants à coups d'informations filtrées envoyées à la presse, telles des missiles - à l'heure dite.

Oracle vient de révéler la teneur de certains documents d'accusation. Selon l'agence de presse américaine Associated Press, ces documents expliquent que l'éditeur allemand SAP, ou du moins sa filiale aux Etats-Unis aurait sciemment payé une opération illégale ayant conduit à voler des produits et à détourner des clients ou prospects d'Oracle.

Ces accusations, plus précises, figurent dans des documents remis tout récemment pour l'instruction de l'affaire suite à une plainte déposée en 2007 devant le tribunal fédéral de San Francisco.

Comme par hasard, ces informations ont filtré ce 28 janvier à la veille de la publication des résultats du 2è trimestre fiscal de SAP (lire notre article par ailleurs)

L'instruction de l'affaire portée il y a 16 mois, par Oracle, devant la justice, se concentre sur TomorrowNow, une société de maintenance rachetée par SAP en 2005, au moment où Oracle se portait acquéreur de PeopleSoft pour 11,1 milliards de dollars.

TomorroNow proposait des prestations de support de produits PeopleSoft à un prix inférieur à celui d'Oracle, ce qui devait servir, selon l'accusation, à leurrer les clients d'Oracle pour les amener à d'autres options, en particulier dans les solutions d'automatisation des tâches d'administration et maintenance.

Oracle soutient que TomorrowNow avait conçu une stratégie « corruptrice » lui permettant notamment d' »avoir accès à des serveurs Oracle afin d'obtenir des informations confidentielles« .

Oracle soutient que des documents internes de SAP mis à jour durant l'instruction montrent que les dirigeants de l'éditeur allemand étaient au courant des manoeuvres illégales de TomorrowNow avant de l'acquérir et auraient couvert sa conduite délictueuse après le rachat.

Ceci contredit les déclarations publiques du président de SAP, Henning Kargermann, qui a soutenu que la hiérarchie des dirigeants tant en Allemagne qu'aux Etats-Unis, n'avait jamais eu accès à des matériaux « inappropriés » obtenus de TomorrowNow.

Le document dévoilé par Oracle ce 28 juillet révèle que la direction de SAP pouvait entrer dans le système de TomorrowNow via un site Web interne et pouvait ainsi échanger des données avec cette filiale via des e-mails.

En juin 2005, ajoute Oracle, des dirigeants de SAP auraient « conspiré » avec les managers de TomorrowNow pour avoir accès à son activité dans le cadre d'un plan baptisé « Project Blue » - plan qui aurait finalement été abandonné.

Oracle soutient également que SAP a pu ou a tenté d'obtenir des informations confidentielles de Siebel, autre société récemment acquise par Oracle.

Seul commentaire d'un porte-parole de SAP: « Au bout du compte, c'est le tribunal qui qualifiera les faits et les actions à prendre dans ce dossier. Nous préférons que ce litige soit tranché par les autorités légales« .

A retenir également que, insatisfaite des performances de TomorrowNow, SAP confirme qu'elle fermera cette filiale en octobre prochain.

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