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Oracle : du retard pour faire évoluer l'offre 'open source' ?

Rien ne va plus chez Oracle? Trop lente, la compagnie tarderait à faire évoluer les offres 'open source' qui sont entrées dans son giron. La communauté s'affole.

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Oracle : du retard pour faire évoluer l'offre 'open source' ?

Le rachat de Sun Microsystems par Oracle serait en train de tourner au véritable cauchemar - estime la communauté open source. De multiples pointures quittent ainsi la compagnie, les dernières en date étant James Gosling, créateur de Java, et Karen Tegan Padir, ex-vice-présidente de la branche MySQL chez Sun.

Oracle multiplie également les décisions qualifiées de « malheureuses« , comme celle consistant à appliquer un strict modèle trimestriel à la diffusion de correctifs pour Java. S'il est adapté aux produits de la firme, il ne conviendrait guère à d'autres secteurs. Ainsi, une faille critique a été découverte récemment au sein de cet environnement d'exécution, mais la compagnie ne compte pas la corriger de suite. Dans l'attente, il ne reste qu'une option : désinstaller Java. La firme se doit de réagir de toute urgence, si elle ne souhaite pas perdre la confiance des développeurs concernés.

Cela ne va guère mieux dans le monde des systèmes d'exploitation. Oracle a décidé récemment de transformer la version gratuite de Solaris en mouture de test limitée dans le temps. Pire, le manque de ressources semble ralentir le développement d'OpenSolaris, dont la nouvelle version n'arrive toujours pas. Et comme si cela ne suffisait pas, la compagnie a d'ores et déjà déclaré que les nouvelles technologies intégrées à Solaris ne seraient plus systématiquement versées sous forme open source au sein du projet OpenSolaris. Cette offre très prometteuse semble aujourd'hui au bord du désastre.

En résumé, Oracle semble bien réduire la voilure sur Java et ferait le ménage dans l'offre open source de Sun Microsystems, en étouffant lentement (par son inaction?) les produits les moins rentables. Aujourd'hui, c'est au sein de la communauté OpenOffice.org que l'inquiétude commence à sourdre. Heureusement, d'autres grands acteurs (comme IBM et Novell) participent également à ce projet.

MySQL profite toutefois des faveurs d'Oracle, alors même que c'était la principale source d'inquiétude de la communauté lors du rachat de Sun Microsystems par la firme. De premiers travaux d'optimisation auraient été réalisés, ces avancées devant se concrétiser lors de la sortie de MySQL 5.5. Dans l'attente, la compagnie dévoile MySQL Cluster 7.1, un produit à la fois disponible sous licence GPL et sous licence commerciale. Le positionnement choisi par Oracle ne plaira toutefois pas forcément à tout le monde. De fait, la firme veut pousser MySQL au sein des PME, le but étant ici plus stratégique qu'autre chose : elle espère ainsi contrer efficacement SQL Server de Microsoft.

Notons que même s'agissant de MySQL, les annonces d'Oracle n'ont pas convaincu tout le monde. Voici, par exemple, une partie de la réaction officielle de Roger Burkhardt, CEO d'Ingres : « Oracle a déjà revu à la baisse saroadmapsur MySQL pour ne pas concurrencer son propre système de gestion de base de données. L'objectif est de convaincre les développeurs MySQL d'adopter les logiciels Oracle, malgré leurs coûts de licences élevés et les contraintes propriétaires imposées. [.] Nous avons également remarqué la disponibilité d'outils de migration de MySQL vers Oracle avant même que l'acquisition ne soit finalisée, ce qui n'augure rien de bon pour l'avenir de la technologie. [.] Les clients d'Oracle ne sont pas dupes des réelles intentions du groupe et recherchent des alternatives à la fois meilleur marché et plus flexibles. »

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