SAP augmente ses prix : les clubs d'utilisateurs réagissent

Que penser de la hausse des prix chez SAP ? L'USF, que nous avons sollicitée en milieu de semaine, n'a pas donné suite. À l'étranger, d'autres clubs d'utilisateurs ont réagi.

La hausse en question s'appliquera au 1^er janvier 2023. Elle concerne les contrats de maintenance existants (Standard Support, Enterprise Support et Product Support for Large Enterprises).

Les redevances augmenteront de 3,3 % ou d'un taux égal à l'indice des prix à la consommation si celui-ci est inférieur. Six pays sont dans ce deuxième cas, dont la France (2,12 %).

L'an dernier encore, SAP s'était félicité de ne pas faire augmenter les tarifs. Cette fois, l'éditeur met en avant le fait que les prix sont restés stables pendant près de dix ans, quand d'autres grands groupes IT ont revu les leurs à la hausse.

Pour DSAG (Deutschsprachige SAP Anwendergruppe), il est difficile de justifier cette décision, tant la qualité de la maintenance a baissé. L'homologue allemande de l'USF dénonce aussi un appauvrissement croissant du coeur de l'ERP au profit de briques annexes qui entraînent un coût supplémentaire.

SAP projette aussi un surcoût pour le cloud

La DSAG avait déjà levé la voix cet été à propos d'une autre augmentation. En l'occurrence, celle que SAP projette d'appliquer à ses solutions cloud. Taux envisagé au niveau mondial : 3,3 %... par an. Autant pour les nouveaux contrats que pour les renouvellements. Une nouvelle tombée sans préavis, regrette l'association.

« La stabilité des coûts a été, ces dernières années, une des plus grandes préoccupations concernant le cloud », résume l'USAG. Et de mentionner un sondage auprès de ses quelque 3800 membres : 45 % ont décrit la tarification SAP comme peu ou pas du tout transparente.

En Suisse, l'IG SAP - qui représente une centaine d'utilisateurs - évoque un « harcèlement », dans le contexte de la pression que l'éditeur impose pour migrer vers le cloud. L'association estime en outre qu'avec un franc suisse fort, les prix devraient tendre à la baisse. Elle déplore, plus globalement, cette augmentation automatique qui se fera « indépendamment de l'intérêt des nouvelles fonctionnalités ».

Photo d'illustration © SAP