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Une agence US gâche 12 millions de dollars de licences Office 365

Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le

Une agence américaine, IRS, a gâché 12 millions de dollars pour des licences Office 365 plus et Exchange inutilisables sur son IT.

L'histoire peut faire sourire, mais elle démontre le manque de dialogue entre les responsables informatiques et l'administration. Un rapport de l'inspection générale américaine des finances (US Treasury Inspector General for Tax Administration ) tacle l'IRS, une agence gouvernementale qui collecte l'impôt sur le revenu et des taxes diverses (taxes sur l'emploi, impôt sur les sociétés, successions, etc.) et fait respecter les lois fiscales concernant le budget fédéral des États-Unis.

Cette agence a réussi, selon le rapport, à acheter pour 12 millions de licences Office 365 Pro plus et Microsoft Exchange Online sans les utiliser. Concrètement, l'IRS avait sérieusement besoin d'un nouveau système de courrier électronique. Ce dernier avait du mal à archiver les mails et l'IRS devait se mettre en conformité avec la réglementation. Un budget a donc été alloué pour la mise à jour de l'existant vers les offres Cloud de Microsoft, Office 365 et Exchange Online.

Une incompatibilité avec le système IT non anticipée

Mais quand la mise à niveau a été lancée, les équipes de l'IRS ont constaté que les services de messagerie en mode Cloud de Microsoft étaient incompatibles avec leur infrastructure existante. Résultat des courses, l'agence a versé comme indiqué dans le tableau ci-dessous, la somme de 12 millions de dollars pour des licences inutilisables et inutilisées.

L'inspection générale des finances considère que la DSI n'a pas fait oeuvre de « diligence raisonnable » dans cette affaire en n'étudiant pas au préalable la faisabilité technique du projet. Le DSI de l'IRS tente de défendre cette bévue, en considérant que l'analyse de l'inspection générale des finances est fausse. Selon lui, il s'agissait d'une simple mise à jour des produits Microsoft et non d'un changement complet de système qui aurait exigé alors une analyse plus approfondie de l'interopérabilité avec l'infrastructure existante. Une bataille de sémantique qui in fine a fait perdre aux contribuables américains 12 millions de dollars.

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Crédit Photo@romrf-Shutterstock

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