Valeur IT: 65% des DSI ne sauraient pas l'évaluer
La moitié des entreprises interrogées pensent « réaliser » entre 50 et 74% de la valeur attendue de leurs investissements IT. C'est-à-dire en retirer les bénéfices, en mesurer les retombées financières.
C'est ce qui ressort d'une étude de l'organisation ISACA (créée en 1969, organisatrice de manifestations, prestataire dans l'univers de l'audit, de la certification et de la gouvernance IT -technologies de l'information, informatique, réseaux. : www.isaca.org ).
Autre constat: la moitié des 1.200 entreprises sondées déclare que la comptabilisation de cette « valeur IT » incombe au département informatique lui-même au lieu de rester auprès des services « métier » utilisateurs qui en disposent.
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Tandis que la plupart des entreprises pensent qu'elles « réalisent » (ou fructifient) la valeur de leur patrimoine IT, une minorité d'entre elles reconnaît avoir une vue claire de ce que cette « valeur » signifie et un plus petit nombre encore se dit capable de la mesurer.
D'où la question que pose la synthèse de l'étude: sur quelles bases sont prises les décisions d'investissement?
« Les entreprises qui ne mesurent pas bien cette valeur, sont incapables de déterminer quels investissement sont réussis et lesquels devraient être réduits ou stoppés« . Selon les consultants d'ISACA, « elles risquent de louper des « opportunités » génératrices de revenus et de passer à côté de possibilités d'avantages concurrentiels. »
« La plupart des décisions liées à la valeur tirée de l'IT sont subjectives , et presque toutes, trop souvent, reposent sur la perception et l'émotion plutôt que sur des faits. Les organisations ne se rapprocheront pas de la pleine valorisation de leurs investissements tant qu'elles n'auront pas adopté des pratiques effectives de gestion de la valeur, tant qu'elles n'auront pas installé une comptabilisation dédiée à la réalisation des investissements, un état financier adressée à la direction générale et/ou au conseil d'administration - et non pas un document interne à la seule DSI« , estiment les responsables de l'étude.
Tout concentré à la DSI?
Cet état de fait, où il y a absence de comptabilisation de la valeur à tirer des investissements IT, se vérifierait dans 49% des entreprises interrogées où c'est le DSI qui est responsable de l'optimisation du retour sur investissement. Seulement 15% des entreprises interrogées déclarent que cette responsabilité en incombe au conseil d'administration, 11% que c'est au DG et 9% au directeur financier. A noter que 8% déclarent que cette responsabilité n'incombe à personne.
Les auteurs de l'étude relèvent toutefois « quelques points positifs« : 76% des répondants se déclarent au courant de l'existence de cadres généraux (frameworks) sur la « valeur IT » et 44% disent qu'un tel dispositif ou des orientations dans ce sens sont en application dans leur organisation, le but étant de mieux déterminer quels investissements apporteront le plus de « valeur ».
Croissance ou gel des investissements IT ?
L'étude fait également ressortir, au passage, que 30% des interrogés accroissent leurs investissements IT cette année, contre 13% qui les réduisent et 14% qui les gèlent.
Parmi les retombées attendues des investissements IT, 35% des personnes sondées citent « l'amélioration du support aux utilisateurs« , 24% la « réduction des coûts« . Et les auteurs de l'étude s'étonnent que seulement 16% mentionnent « l'introduction de nouveaux produits et services » comme principal bénéfice.
La faute au manque -conjoncturel - d'investissements? Sans doute, sommes-nous tentés de répondre aux consultants de cette étude. Puisque moins d'un tiers des entreprises bénéficient de budget à la hausse. Ceci aussi peut bien expliquer cela.
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