Violation de brevets: le co-fondateur de Microsoft Paul Allen attaque les géants du Net
Paul G. Allen, co-fondateur de Microsoft et ami de Bill Gates de longue date, a lancé des poursuites à l'encontre des des ténors de l'Internet pour défendre sa propriété intellectuelle. Pas moins de onze groupes Internet américains (aux profils de portails et de sites marchands) sont concernés, accusé de viol de brevets: AOL, Apple, eBay, Facebook, Google, YouTube, Yahoo, Netflix, OfficeDepot, OfficeMax et Staples.
A travers sa société Interval Licensing, Paul G. Allen a déposé une plainte dans ce sens devant un tribunal de district de Washington à compétence fédérale (U.S. District Court of the Western District of Washington). Interval Licensing gère les brevets déposés par Interval Research, une société orientée R&D orientée systèmes d'information, communications et sciences informatiques créée en 1992 par Allen et David Liddle (chercheur en recherche fondamentale, ancien membre du Xerox Parc).
Elle aurait également apporté une contribution aux travaux de recherche à l'extérieur comme ceux menés par Sergey Brin et Lawrence Page et qui a abouti à la création de Google.
La société américaine considère que quatre brevets issus de sa propriété intellectuelle sont exploités de manière illégale par ces sociétés ayant pour point commun de développer des technologies de recherche et d'être ancré dans le monde du commerce électronique.
Ainsi, l'un des brevets au coeur de la polémique est intitulé «Navigateur pour l'utilisation d'un corpus d'information au cours du surf Internet, avec une application particulière d'éléments de navigation sous forme de données audiovisuelles» (Browser for Use in Navigating a Body of Information, With Particular Application to Browsing Information Represented By Audiovisual Data).
Selon l'AFP, Facebook, qui fait partie du lot, considère que cette plainte est « complètement dénuée de fondements ». « Nous la combattrons vigoureusement », affirme un porte-parole du réseau social. Google n'est pas plus tendre. Pour le groupe, « cette plainte contre certaines des entreprises les plus innovantes reflète une tendance malheureuse de gens qui essaient d'entrer en concurrence dans les tribunaux plutôt que sur le marché ».
La démarche de Paul Allen est pour le moins étrange. A la tête d'une fortune estimée à 13 milliards de dollars à travers la gestion d'une série de sociétés issues des nouvelles technologie, de la recherche et des médias, ce n'est certainement pas l'appât du gain qui motive sa plainte. Et il est difficile d'y voir la main invisible de Microsoft qui, non concerné par l'affaire (alors que son partenaire Yahoo est dans la liste), pourrait profiter de la situation pour tenter de gagner des points sur le marché tant convoité de la recherche en ligne.
Source: ITespresso.fr
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