Chrome OS : les annonces développeurs de la Google I/O
Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
Android, Linux et les applications web : quelles avancées pour Chrome OS à l'occasion de la Google I/O ?
Faire en sorte que les web apps puissent accéder aux mêmes ressources que les applications natives. C'est l'objectif du projet Fugu, aussi appelé Web Capabilities. Google en est à l'origine, avec Intel et Microsoft. Il a profité de la Google I/O pour faire le point sur les API dernièrement intégrées à Chrome OS.
Parmi elles, il y a celles qui permet d'utiliser la reconnaissance d'écriture et le composant NFC. Avec Chrome OS 91, attendu pour la semaine prochaine sur le canal stable, s'y ajoutera une API qui permettra l'exécution des PWA (applications web progressives) au démarrage.
Il y aura ensuite, à court terme, la détection de la mise en veille (Chrome OS 94) ou encore la capture déclarative de liens (paramétrage des actions à réaliser lors du pointage vers une URL ; Chrome OS 95). À moyen terme, on pourra, entre autres, exploiter les capteurs de luminosité, accéder aux polices de caractères locales ou piloter des caméras.
Pour ce qui est des PWA, l'heure est à l'intégration sur le Play Store. La pratique n'est pas tout à fait nouvelle (Pinterest et Jitsi Meet ont fait partie de l'avant-garde), mais Google commence réellement à l'ouvrir à tous les développeurs. Un outil recommandé pour empaqueter les apps : Bubblewrap, disponible sur npm. On peut choisir de ne les rendre accessibles que sur Chrome OS (par défaut, elles le sont aussi sur Android).
Pour la partie monétisation, Google propose l'API Digital Goods. Elle donne accès à l'expérience « traditionnelle » du Play Store au sein des PWA. Avec, donc, des options comme les promotions, les périodes d'essai et la mise en pause d'abonnements.
Linux sur Chrome OS : l'heure de la maturité ?
À l'heure actuelle, la majorité des Chromebooks exécutent Android 9. D'ici à la fin de l'année, une transition vers Android 11 aura lieu sur les modèles qui le prennent en charge. Dans la pratique, la démarche a déjà débuté, avec Chrome OS 90. Elle implique un changement d'architecture : exit le modèle du conteneur, place à une VM, dite plus stable et plus sécurisée.
Concernant l'émulateur Android, il est pour le moment possible d'en utiliser une version complète sur les appareils suivants.
La Google I/O 2021 a aussi donné lieu à une annonce à propos des applications Linux sur Chrome OS. Après trois ans, la phase expérimentale, menée sous la bannière Crostini, va prendre fin. Ce qui ne signifie pas pour autant que tout est stable. Google s'en tient en tout cas à un public de développeurs.
Activer le « mode Linux » déclenche l'installation d'un terminal. Le sous-jacent est une Debian maison (Termina) exécutée dans une VM. Pour installer des applications, deux solutions : en ligne de commande ou depuis l'explorateur de fichiers de Chrome OS (pour les paquets deb).
Parmi les éléments qui restent indisponibles, on aura relevé :
Microsoft aussi a commencé à pousser les applications Linux - y compris graphiques - sur Windows 10, par l'intermédiaire de WSL. Avec là aussi les développeurs comme principale cible.
Illustrations © Google