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Qualcomm s'arroge la technologie de la société française Arteris

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Qualcomm a fait l'acquisition de la propriété intellectuelle FlexNoC développée par la société française Arteris. Un accord sur un maillon essentiel des SoC mobiles qui n'est pas sans soulever des questions.

La technologie de « réseau sur une puce » (ou Network-on-Chip (NoC)) d'Arteris est tombée dans l'escarcelle de Qualcomm. Les termes financiers de cet accord, qui prévoit également l'embauche par le vendeur de SoC de 43 ingénieurs d'Arteris évoluant en France, n'ont pas été divulgués.

Une technologie essentielle pour les SoC

Arteris est né en 2001 sur les cendres d'une équipe qui officiait au sein de Connexant. A cette époque, les employés de cette branche parisienne de la société ont fait l'acquisition des droits pour la technologie à la base de FlexNoC et ont fondé leur propre startup. En 2003, leur technique d'interconnexion a pris le nom de FlexNoC et a été utilisée dans des SoC signés Texas Instruments : l'OMAP4 tout d'abord puis l'OMAP5 en 2008.

Technique essentielle s'il en au coeur même des SoC, le NoC vise à porter les méthodes employées pour les réseaux aux communications intra-SoC et plus particulièrement entre les coeurs du CPU.

Des interrogations sur le support d'Arteris à ses clients

Qualcomm était client d'Arteris depuis 3 ans et mettait en oeuvre son IP FlexNoC dans tous ses SoC depuis lors. Mais la société basée à Paris a également plus de 50 clients qui utilisent FlexNoC sur environ 180 puces.

Arteris s'est voulu rassurant en indiquant que le support serait maintenu. Toutefois, la société dirigée par K. Charles Janac ne compte désormais plus que 23 ingénieurs dans ses rangs. Mais, l'accord prévoit, sous une forme non divulguée, un support des ingénieurs de Qualcomm. Arteris hérite également d'une licence d'utilisation des brevets FlexNoC ainsi que l'accès au code source et la possibilité de le modifier si besoin est.

Sonics, le principal concurrent d'Arteris sur les NoC, estime que l'entreprise française ne sera plus en mesure de fournir le support nécessaire aux concepteurs de SoC qui utilisent FlexNoC. Des interrogations que K. Charles Janac balaye d'un revers de manche : «Nous avons passé beaucoup de temps à nous assurer que ce modèle est viable. »

Si la situation de l'entreprise est quelque peu inhabituelle, l'acquisition de son IP par Qualcomm valide sa technologie. Reste à savoir si elle saura rebondir et développer de nouvelles IP.

Le marché des NoC est le pré-carré de Sonics avec Sonics SGN, d'ARM avec NIC 400 et d'Arteris avec FlexNoC avant cet accord. Sonics a toutefois rallié ARM à sa technologie en lui vendant une licence.

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