Anthropic positionne Claude face à ChatGPT Enterprise

Claude Enterprise Anthropic

Un an après OpenAI avec ChatGPT, Anthropic lance une « formule entreprise » pour Claude. Quel est en le contenu ?

Tant pis pour le SCIM et les journaux d’audit ? Anthropic a en tout cas décidé de lancer Claude Enterprise sans ces deux fonctionnalités.

Leur intégration est une question de semaines, affirme l’entreprise américaine. En attendant, on peut profiter du SSO – avec vérification de domaine – et du RBAC. Également d’une intégration native avec GitHub… mais en bêta. Objectif : en étendre la disponibilité avant fin 2024.

Claude Enterprise, c’est aussi une fenêtre de contexte portée à 500k, contre 200k sur Claude Team, autre forfait B2B introduit quant à lui en mai.

Par rapport à ce même forfait, le volume d’usage autorisé est plus important. Anthropic ne le chiffre pas pour autant. En la matière, les seuls éléments qu’il ait publiquement communiqués concernent l’offre « grand public » Claude Pro, au quota d’usage « au moins 5 fois supérieur » à celui de la version gratuite de Claude. Dans la pratique, cela signifie qu’on peut espérer envoyer au moins 45 messages par tranche de 5 heures, pour peu que les conversations soient suffisamment courtes (Claude « relit » l’ensemble à chaque tour, ce qui consomme des tokens).

Face à ChatGPT Enterprise, l’accent sur les fonctionnalités collaboratives

Avec ChatGPT Enterprise, lancé voilà un an, OpenAI a fait plus simple : il garantit un usage illimité. Sur le même modèle que chez Anthropic, ce forfait se distingue en premier lieu sur les fonctionnalités de sécurité. Avec, là aussi, SSO (SAML) et SCIM (automatisation de l’échange d’informations d’identité et donc du provisionnement des utilisateurs). Comme Claude Enterprise, il a la certification SOC 2 Type II. Il est moins généreux sur la fenêtre de contexte, mais inclut des crédits pour l’API, un accès illimité au plug-in Advanced Data Analysis (environnement Python) et la possibilité de créer des GPT.

Du côté d’Anthropic, on insiste sur les capacités collaboratives, entre « projets » et « artéfacts ». Les premiers permettent de créer des espaces de travail avec leur propre historique de conversation et leur base de connaissances. Les seconds permettent à Claude de partager des contenus dans des fenêtres séparées de la conversation. On parle là de contenus autonomes suffisamment longs (« plus de 15 lignes ») qu’on est susceptible de vouloir éditer ou réutiliser par ailleurs.

Claude Enterprise donne accès à tous les modèles Claude 3 (Haiku, Sonnet, Opus). Ces derniers acceptent les images en entrée, mais ne peuvent en produire. Ils n’ont pas non plus la capacité de rechercher sur Internet.

Illustration © AlainAlexander – Adobe Stock