Le cloud public PaaS et SaaS d’Oracle, à suivre le 6 juin

Le cloud public PaaS et SaaS d'Oracle, à suivre le 6 juin

Oracle devrait annoncer le lancement officiel de Cloud Public, et ainsi enfin concurrencer dans le nuage Amazon, IBM ou Microsoft sur le PaaS et les éditeurs de solutions SaaS, en particulier Salesforce.com.

C’est une annonce stratégique qui est attendue lors d’un webcast qui réunira Larry Ellison, président et fondateur d’Oracle, et Mark Hurd, ex-CEO de NCR puis de HP et aujourd’hui coprésident d’Oracle ; le lancement officiel de Cloud Public, plateforme de PaaS (Platform as a Service), mais également support hébergeur des offres SaaS (Software as a Service) de l’éditeur.

Annoncé en octobre dernier lors de la conférence OpenWorld, Cloud Public englobe deux offres :

  • le PaaS, qui concurrence les offres Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure, EMC Atmos, ou encore VMware Cloud Foundry, avec un axe fort vers l’hébergement des développeurs qui y trouveront des fonctionnalités de base de données avec Database Cloud Services (sur base Oracle 11g R2) ou de programmation avec Java Cloud Services ;
  • le SaaS, avec déjà présentes les offres Fusion qui concurrencent les acteurs de l’applicatif de gestion dans le nuage, en particulier le trublion Salesforce.com.

Oracle fonce vers le nuage

Oracle entend aujourd’hui sauter de plain-pied dans le cloud, un domaine sur lequel il a jusqu’à présent laissé s’ébattre ses concurrents. Mais n’est-il pas trop tard ? Certes le cloud n’en est qu’à ses balbutiements et il y a certainement de la place pour de nouveaux entrants. Salesforce.com l’a démontré face aux géants du logiciel. Cependant, on peut légitimement s’interroger sur la pertinence de l’offre d’Oracle.

Ce qui a été présenté lors d’OpenWorld il y a quelques mois, et en partie testé dans sa version bêta depuis, est loin d’avoir soulevé l’enthousiasme. Cloud Public s’appuie tout d’abord sur une infrastructure Exadata/Exalogic, qui n’est pas reconnue pour ses performances. Et l’offre PaaS se révèle finalement très basique !

L’offre SaaS n’est qu’une version de l’offre applicative métiers d’Oracle en version service dans le nuage. La combinaison donne l’impression qu’Oracle a développé sa plateforme de services cloud pour distribuer ses applicatifs en mode cloud. Rien de bien neuf de ce côté-là. Pire, Larry Ellison a confirmé, lors de la conférence All Things Digital, que ses clients retrouveront dans le cloud la complexité de ses suites ERP et RH (ressources humaines). Et dire que nous pensions que l’adaptation de solutions dans le cloud s’accompagnait d’une démarche d’optimisation et de simplification.

Seul différenciateur, les applications Oracle s’exécutent dans le cloud sur des machines virtuelles (VM) réservées, coup de pied à Salesforce.com où les VM sont partagées par les utilisateurs d’une même application… L’utilisateur peut ainsi choisir sa mise à jour chez Oracle, puisqu’il dispose de sa VM, alors que la mise à jour lui est imposée chez le concurrent.


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