Emploi : réconcilier l'humain et la machine pour une IA éthique
Le débat public coordonné par la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) sur les enjeux soulevés par les algorithmes et l'intelligence artificielle (IA) se poursuit.
Agents conversationnels, automates, outils de traduction, recommandation, géolocalisation. Les technologies d'intelligence artificielle ont une influence croissante sur la société, le travail et l'emploi. Le think tank Renaissance Numérique et le groupe d'intérim et services RH Randstad ont étudié la problématique. Jeudi, ils ont rendu public leur contribution intitulée : « L'éthique dans l'emploi à l'ère de l'intelligence artificielle ».
En France, un emploi sur deux va se transformer sous l'effet combiné de l'automatisation et de la numérisation. Certaines tâches, et pas uniquement les plus pénibles et répétitives, ne seront plus effectuées par les humains. En revanche, l'hypothèse d'une destruction massive d'emplois remplacés par des technologies d'intelligence artificielle est écartée.
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Les risques de dérives existent cependant. Or, dans le secteur de l'emploi et des ressources humaines (RH) la question éthique est « étroitement liée » à celle des droits fondamentaux (droit à la vie privée, interdiction des discriminations.). Toutefois, « plutôt que penser en opposition, il convient de penser à une nouvelle forme de collaboration, de l'humain avec la technologie », déclarent les contributeurs dans leur analyse.
« L'humain aux commandes »
« Les solutions les plus innovantes et les plus créatives sont et seront encore demain obtenues par une collaboration étroite entre les hommes et les machines, plutôt que par les machines et les algorithmes seuls », souligne François Béharel, président du groupe Ranstadt en France.
L'entreprise et le think tank font un ensemble de recommandations en ce sens à l'attention du secteur privé et des pouvoirs publics, à savoir : placer « l'humain aux commandes » pour lui permettre de tirer profit de l'intelligence artificielle au coeur de la 4e révolution industrielle ; intégrer l'éthique dès la conception des technologies d'IA ; instaurer un cadre de confiance propice à l'innovation, plutôt qu'un cadre réglementaire strict ; adapter l'appareil de formation français et encourager le développement d'une « école européenne » de l'IA. Et, enfin, faciliter le transfert de technologies et encourager la transparence.
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