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Etude exclusive : comment la mobilité remodèle les priorités des DSI

La dernière étude réalisée par NetMediaEurope montre combien l'irruption des terminaux mobiles remodèle les priorités d'investissement des DSI en France. Ce qui semble également favoriser l'éclosion du Cloud.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Etude exclusive : comment la mobilité remodèle les priorités des DSI

Réalisée en partenariat avec IBM, la dernière étude de NetMediaEurope (société éditrice de Silicon.fr) sur les priorités d'investissement des DSI met clairement en lumière l'avancée des solutions de mobilité et du Cloud Computing, les deux évolutions semblant en toute logique progresser de concert.

Interrogés sur leurs priorités pour améliorer l'efficacité des utilisateurs, les 112 DSI interrogés (à moitié issus d'entreprises de 100 à 500 personnes, l'autre moitié venant de structures plus importantes) désignent l'accès à distance des utilisateurs aux SI comme leur priorité n°1, devant l'amélioration du support aux utilisateurs.

Les pistes étudiées par les DSI pour ouvrir leurs systèmes d'information à ces accès externes (voir ci-contre), en situation de mobilité, montrent que les réflexions sont déjà bien avancées sur ces sujets. En effet, les directions informatiques concentrent aujourd'hui leur attention sur les aspects applicatifs. 35 % des DSI de grandes entreprises souhaiteraient ainsi mettre en place un portail d'apps dédié à leur entreprise.

Mobilité : un impact majeur sur les politiques de sécurité

Car, côté équipement en terminaux, la situation a progressé rapidement. Près d'une entreprise sur deux équipe ses collaborateurs de smartphones et 29 % d'entre elles en font de même avec les tablettes.

Plus surprenant, les entreprises hexagonales ne sont finalement pas si réfractaires au BYOD (Bring Your Own Device, la capacité d'un employé à employer ses propres terminaux pour travailler) qu'on le pensait. Qu'il s'agisse de smartphone, de tablette ou plus simplement de PC portable, un tiers ou plus d'un tiers des organisations autorisent ou vont autoriser le BYOD. La proportion grimpe évidemment dans les entreprises de 100 à 500 salariés, mais les grands comptes n'affichent que quelques points de retard sur les PME.

La conséquence de cette ouverture des vannes ? De nouveaux besoins se font jour au sein des directions informatiques. Tout d'abord en matière de support à des utilisateurs de plus en plus équipés de terminaux mobiles, souvent variés. Plus de 9 DSI de grandes entreprises sur 10 voient dans les outils d'administration couvrant les smartphones et tablettes le levier le plus pertinent pour améliorer le support qu'offre leur direction aux utilisateurs.

Mais c'est surtout les politiques de sécurité qui se voient bouleversées par l'irruption des terminaux mobiles et des accès distants. Une irruption qui complexifie la sécurité des SI, du fait de l'apparition de nouveaux scénarios d'attaque rendant obsolètes la sécurité dite périmétrique.

Dans l'étude, les DSI des grandes entreprises citent d'ailleurs 4 items liés à la mobilité comme principaux facteurs de complexification de leurs tâches en matière de sécurisation des SI (voir ci-contre). Une remise en cause si profonde que la sécurité est clairement identifiée comme la priorité d'investissement n°1 par les DSI. Tant en PME que dans les organisations de plus grande taille. Le sujet est ainsi cité par plus d'un DSI sur deux, loin devant le second item, la virtualisation, qui recueille un peu plus de 25 % des suffrages.

Si c'est la mobilité qui remodèle le paysage des systèmes d'information du côté du poste client, le Cloud apparaît, lui, comme la lame de fond en passe de transformer les infrastructures. Près de 4 DSI de grandes entreprises sur 10 déclarent utiliser déjà le Cloud, toutes formes confondues. Et 15 % supplémentaires ont prévu de basculer. Parmi les entreprises qui n'envisagent pas de recourir au Cloud, une sur quatre demeure malgré tout en veille. Les proportions sont moindres dans les établissements de plus petite taille, entre 100 et 500 salariés. Seuls 22 % d'entre eux sont déjà passés au Cloud et on ne constate pas d'effet de rattrapage dans les projets à venir.

Boom attendu du Paas

Si le Software-as-a-Service reste le type de Cloud le plus souvent déployé (par 35 % des DSI de grandes entreprises), les deux autres types de Cloud connaissent un développement rapide.

L'Iaas (puissance de calcul et stockage à la demande) est ainsi utilisé par 26 % des entreprises de plus de 500 salariés et 20 % supplémentaires prévoient d'y avoir recours.

Plus spectaculaire encore, le boom attendu du Paas (les plates-formes de développement dans le Cloud). 20 % des grandes entreprises l'utilisent déjà et 22 % supplémentaires prévoient de le faire. Le potentiel de croissance du Paas est également important dans les PME.

Enfin notons que, sans surprise, les DSI hexagonaux privilégient nettement le Cloud privé (auquel s'intéressent 73 % d'entre eux), au détriment du Cloud public (13 % seulement). Notons toutefois que le Cloud hybride - qui associe Cloud privé et public - connaît un intérêt croissant (auprès de 27 % des DSI). Ce mode hybride apporte aux directions informatiques une certaine souplesse, en leur permettant de mettre en place des arbitrages selon la criticité des données, la réactivité attendue du service ou encore l'enveloppe budgétaire disponible.

Pour Dominique Lacassagne, architecte expert chez IBM France, cette émergence du Cloud hybride, qui vise à associer certains types d'applications à des Cloud aux caractéristiques ajustées aux besoins, replace la DSI au centre du jeu, « dans un rôle d'assembleur de services ».

Crédit photo : © Robert Kneschke - Fotolia.com

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