GAIA-X : comment se pilote l'infrastructure de données européenne
Avec la nomination d'un CEO et d'un CTO, GAIA-X lance ses opérations. Tour d'horizon de la gouvernance de l'association chargée de développer l'infrastructure européenne des données.
On l'a appris cette semaine : la nouvelle figure de proue de GAIA-X s'appelle Francesco Bonfiglio. Le 8 mars, il deviendra directeur général de l'association qui pilote le projet d'infrastructure de données européenne.
L'ancien vice-président de la Confindustria Val d'Aoste (passé également par HP, où il fut notamment directeur technique pour l'EMEA) n'arrive pas seul. GAIA-X a aussi annoncé la nomination de son CTO : Pierre Gronlier. Ce diplômé de l'EPITA (spécialité systèmes embarqués et temps réel) travaille aujourd'hui pour OVHcloud. Il avait auparavant exercé chez Skype, puis Microsoft.
Francesco Bonfiglio prend la suite d'Hubert Tardieu, qui poursuit l'aventure à la présidence du conseil d'administration. Celui-ci compte actuellement 22 sièges ; un pour chaque membre fondateur de l'association GAIA-X. Son renouvellement interviendra le 7 juin prochain lors de l'assemblée générale. En l'état, les représentants des groupes français sont les suivants :
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- Servane Augier, directrice générale déléguée de 3DS OUTSCALE
- Jean-François Cases, directeur général délégué d'Amadeus
- Odile Gauthier, directrice de l'Institut Mines-Télécom
- Martine Gouriet, directrice des usages numériques chez EDF
- Yann Lechelle, directeur général de Scaleway
- Cédric Prévost, responsable des services managés et de la sécurité cloud chez OBS
- Alban Schmutz, vice-président d'OVHcloud
- Olivier Senot, directeur du développement de nouveaux services dématérialisation de DOCAPOSTE
- Hubert Tardieu, conseiller du président d'Atos
- Pascal Vaillant, responsables des relations commerciales pour Safran
Quatre comités autour du board
Pierre Gronlier succède quant à lui à Thomas Hahn (Siemens), qui reste dans la boucle en tant que vice-président du conseil d'administration. Autour de ce dernier gravitent deux comités consultatifs. L'un doit regrouper les gouvernements.
L'autre comprend pour le moment dix membres. Tous sont issus d'organisations fondatrices de GAIA-X et la plupart siègent au board. On retrouve en l'occurrence, côté français, Servane Augier, Jean-François Cases, Martine Gouriet, Alban Schmutz et Olivier Senot.
La composition devrait évoluer à mesure que l'association accueillera de nouveaux membres. Ce qu'elle peut officiellement faire depuis sa constitution juridique fin janvier. En début d'année, le compteur avait dépassé les les 200 demandes d'adhésion ; pour l'essentiel de sociétés européennes (85 %).
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En qualité de CTO, Pierre Gronlier va présider le comité technique. Les groupes de travail qui le composent ont pour mission de développer le « ciment » de l'infrastructure GAIA-X. En d'autres termes, de créer du liant dans l'écosystème à travers des normes, des cas d'usage et des implémentations favorisant la confiance et l'interopérabilité. Un premier ensemble de règles et de principes d'architecture est attendu pour ce mois-ci.
Les questions de réglementation, de gouvernance et de communication - notamment avec l'Alliance européenne sur les données industrielles et le cloud - reviennent à un autre comité. Il est lui aussi élu par le board. Il compte deux groupes de travail impliqués sur autant de briques fondamentales de GAIA-X : l'infrastructure et les données.
GAIA-X : cherche COO et CFO
L'état-major de l'association GAIA-X comprend aussi un directeur des opérations et un directeur financier. On n'en connaît pas encore officiellement l'identité. Pour l'un et l'autre poste, la phase de dépôt des candidatures s'est terminée le 15 janvier. Les entretiens se sont déroulés du 18 au 22 janvier, puis du 25 janvier au 5 février. sur une plate-forme non européenne : Microsoft Teams. On trouve trace des offres d'emploi ici (COO) et là (CFO).
Il a été décidé que les groupes non européens ne pourraient prendre part à la gouvernance de l'association GAIA-X. Certains y sont toutefois indirectement liés. Par exemple AWS. Il est membre du CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe). Cette organisation représente les fournisseurs IaaS. Elle dispose d'un siège au conseil d'administration. 3DS OUTSCALE, OVHcloud et Scaleway y ont aussi adhéré.
L'écosystème que doit coordonner l'association GAIA-X repose sur des hubs. À caractère national dans un premier temps. Ils devront consolider des communautés expertes, en particulier sous la forme de data spaces.
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