GitHub Copilot : quels usages en pratique ?
Au-delà des questionnements éthiques et juridiques, GitHub tente de démontrer l’utilité pratique de son service Copilot. Quels usages met-il en avant ?
Que peut-on faire avec Copilot ? Envoyer des tweets, par exemple. Ce cas d’usage est un peu « décalé » ; en tout cas présenté comme tel. Si GitHub le met en avant, c’est surtout pour illustrer une facette : comment le service a aidé une développeuse à générer du code Python alors qu’elle ne maîtrisait pas ce langage.
Le code en question fait appel à la bibliothèque Tweepy pour poster par l’intermédiaire de l’API Twitter v2. Quant à la développeuse, elle travaille chez GitHub, où elle a un rôle d’évangélisation auprès de la communauté. Parallèlement à son cas, elle en expose plusieurs autres, dont certains externes à l’entreprise.
L’un d’entre eux repose sur les capacités multilingues de Copilot. Il implique la traduction de chaînes de caractères et de phrases complètes.
I am using github copilot. This thing is really helpful. It also helps with translations! Simple strings and also full sentences.#github #copilot #webdev #coding pic.twitter.com/I01uFADBvx
— MilMike (@MilMikeDev) June 24, 2022
Sur ce même volet, GitHub donne deux autres exemples. D’un côté, la rectification automatique de l’orthographe d’une propriété CSS : color, qu’un développeur avait écrite colour, « à la britannique ». De l’autre, un commentaire complété automatiquement en espagnol après la saisie du premier mot (« importar »).
Tests et traduction de code
Des cas d’usage externes, GitHub en présente aussi dans le domaine des tests. En particulier, un retex de fin 2021 (Copilot était alors en version expérimentale) axé sur un wrapper pour l’API JSONPlaceHolder. Les conclusions d’alors étaient plutôt favorables, en dépit d’erreurs (communication de mauvais paramètres, appel d’une méthode imaginaire, etc.).
Un autre retex, plus ancien (été 2021), pointait une l’efficacité limitée de Copilot lorsque le contexte était disséminé entre plusieurs fichiers. GitHub a, depuis lors, affirmé avoir progressé sur ce front.
Au rang des usages internes, GitHub met en lumière celui de son responsable des relations développeurs. L’intéressé a expérimenté – avec succès – la création d’un dictionnaire à partir d’un commentaire et d’un fragment de code. Le contenu : une liste de pays et leurs code ISO.
L’extension expérimentale Copilot Labs a aussi droit à une mise en avant. Tout simplement pour son usage « de base » : traduire du code dans un autre langage et expliquer pas à pas le résultat.
Lire aussi : PC Copilot+, eldorado de l' IA locale ?
Dans la catégorie « décalé », on relèvera l’usage de Copilot pour… fermer Vim. Ou plus précisément Neovim, fork avec lequel l’assistant de GitHub est compatible. Le cas, exposé dans la vidéo ci-dessus, aborde aussi la génération de nombres aléatoires.
Concernant l’UX, on surveillera l’intégration du contrôle vocal dans Copilot. GitHub vient d’officialiser le lancement de la phase expérimentale. Une commande à retenir : « Hey, GitHub ! »
Pour ce qui est des questions de propriété intellectuelle qui viennent de valoir une class action à l’entreprise, il faudra vraisemblablement attendre 2023 pour qu’émergent des garde-fous tangibles. Leur forme : un service qui repérera, dans les suggestions de Copilot, les fragments existant déjà dans des dépôts GitHub publics. Et de les trier en appliquant différents filtres : licence, date du dernier commit, etc.
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