IA « de confiance » : la France mobilise 120 millions €

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IA embarquée, frugale ou de confiance… La France lance un nouvel appel à projets et prolonge deux dispositifs. Le tout pour 120 M€.

Le gouvernement français dit investir pour soutenir les développements d’une intelligence artificielle (IA) sûre, explicable et éthique.

Le 29 mars 2023, lors d’une rencontre d’entrepreneurs et investisseurs (FD3), Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, a annoncé un nouvel appel d’offres et la relance de dispositifs existants.

L’ambition est double. Il s’agit, d’une part, de contribuer à « la diffusion de technologies d’intelligence artificielle au sein de l’économie française ». Et, d’autre part, de soutenir l’innovation dans des domaines prioritaires, à savoir : l’IA embarquée, durable et de confiance.

Le ministre délégué a ainsi annoncé le lancement de l’appel à projets « démonstrateurs d’intelligence artificielle de confiance (DIAC) » opéré par la banque publique d’investissement Bpifrance. Ce nouvel appel vise des projets de développement de logiciels, de matériel informatique et de systèmes critiques à base d’IA dite « de confiance ».

Autrement dit une IA fiable, explicable et éthique. Les projets soutenus devront donc faire la démonstration d’un besoin fonctionnel clairement identifié, que ce soit pour un dispositif médical avancé ou une infrastructure critique à base d’IA dans les réseaux d’énergie, par exemple.

Embarquer l’IA dans la 2e phase de la stratégie nationale

Aussi, lors de l’évènement FD3 organisé par France Digitale et l’Institut Prairie, le ministre en charge du numérique a confirmé le lancement fin avril du deuxième appel à projets « démonstrateurs d’intelligence artificielle dans les territoires (DIAT) ».

Ce dispositif est piloté par la Banque des Territoires. Il vise à soutenir des projets faisant usage « d’une IA frugale en énergie et/ou en données au service des défis et objectifs environnementaux des collectivités et des services publics ou d’intérêts collectifs ».

Par ailleurs, la relance de l’appel à projets « maturation technologique et démonstration de technologies d’intelligence artificielle embarquée » a éte décidée. Cet appel concerne des projets liés au matériel dédié à l’IA, en particulier dans le domaine des semi-conducteurs, et d’autres architectures avancées pour l’utilisation d’algorithmes dans les objets connectés.

Dotées d’une enveloppe de 120 millions €, ces actions s’inscrivent dans le cadre de la seconde phase de la stratégie nationale pour l’IA à laquelle  seraient alloués 2,2 milliards € sur 5 ans (2021-2025). Elle même est associée au plan France 2030. Le soutien public au développement d’une intelligence artificielle générative qui rivaliserait avec ChatGPT n’est pas encore officialisé.

(crédit photo © Shutterstock)