IBM boucle le rachat d'Ilog
Annoncé en juillet dernier, le rachat d'Ilog par IBM est bouclé. Le spécialiste français du BPM (gestion des processus métier) est avalé par le géant américain pour 340 millions de dollars (215 millions d'euros) qui renforce ainsi ses positions dans ce secteur juteux des services. Ce mardi, IBM indique avoir racheté la totalité des actions d'Ilog qui emploie 850 personnes.
Pour rappel, les autorités européennes ne se sont pas opposées à cette acquisition en bonne et due forme. Le feu vert des autorités américaines avait été obtenu dès le mois d'août.
Selon un communiqué, Ilog intégrera le portefeuille d'offres IBM WebSphere. Big Blue précise que les investissements des clients et des partenaires d'Ilog dans les technologies existantes d'IBM et d'Ilog seront protégés, ce qui permettra aux utilisateurs de bénéficier du portefeuille d'offres enrichi sans avoir à remplacer leurs systèmes actuels.
« L'acquisition d'Ilog est une étape importante dans notre stratégie SOA globale, et l'intégration du système BRMS (Business rules management system) d'Ilog dans les offres BPM d'IBM aidera nos clients à gagner en réactivité. Ilog apporte à IBM des fonctionnalités nouvelles et importantes pour la mise en oeuvre d'applications souples et dynamiques permettant de réagir en temps réel et d'optimiser le processus décisionnel. », commente Tom Rosamilia, General Manager, IBM WebSphere Software.
Ce rachat illustre une fois de plus le mouvement de concentration qui sévit dans le secteur du logiciel. Ilog est l'un des derniers indépendants français à se faire croquer par un géant mondial à l'image de SAP avec Business Objects.
Selon le tout récent classement européen Truffle/IDC/CXP, Ilog, avec 120 millions d'euros de chiffre d'affaires, se situe entre IDS Sheer AG (Allemagne) et LMS International (Belgique) et un autre français, GFI Informatique.
Pour son 1er trimestre fiscal 2008/2009 (au 30/10/2008), le chiffre d'affaires d'Ilog était en croissance de 16% à 34,3 millions d'euros, avec un bénéfice dilué de 0,19 euro par action (contre une perte « diluée » de 0,09 euro par action l'an passé).
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