Les institutions de l'UE disent stop à TikTok
La Commission européenne et le Conseil de l'Europe intiment à leur personnel de ne pas utiliser TikTok. En décembre dernier, le Congrès avait interdit son usage aux employés fédéraux.
Prière de tirer un trait sur TikTok d'ici au 15 mars 2023. C'est, dans les grandes lignes, la consigne que la Commission européenne vient d'adresser à son personnel. Le Conseil de l'Europe lui a rapidement emboîté le pas. Le Parlement affirme quant à lui examiner la situation.
Côté Commission, les personnes concernées ont ordre de ne pas utiliser TikTok sur des appareils ou se trouvent des applications qu'elles exploitent dans le cadre de leur fonction. En première ligne, la messagerie électronique interne et Skype for Business.
Un État membre de l'UE avait déjà pris des mesures : les Pays-Bas. L'administration publique a été appelée à « mettre en pause » son usage de TikTok. Une coalition politique milite toutefois pour une interdiction pure et simple.
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TikTok, déjà interdit au Congrès américain
Sur place, TikTok revendique 3,5 millions d'utilisateurs actifs par mois. À l'échelle de l'UE, on en est à 125 millions au dernier pointage. Soit un peu plus qu'aux États-Unis, où l'étau s'est nettement refermé ces dernières semaines.
En décembre 2022, le Congrès a voté l'interdiction, pour les employés fédéraux, d'utiliser TikTok sur les appareils fournis par l'administration. Plusieurs États ont suivi : l'Iowa, le Maryland et le Texas.
En toile de fond, les mêmes craintes que dans l'UE : que TikTok constitue un vecteur d'espionnage pour Pékin. Son éditeur est effectivement une entreprise chinoise (ByteDance), qu'Emmanuel Macron a dernièrement qualifiée de « faussement innocente ».
Dans ce contexte, Washington cherche à obtenir des engagements de la part de ByteDance. Cela pourrait impliquer un audit de ses systèmes ou une restructuration de son activité, qui passerait pour partie dans les mains d'un groupe américain.
La semaine passée, TikTok a affirmé envisager d'héberger les données des utilisateurs européens dans des datacenters européens. On se rappellera ses excuses, quelques semaines en amont : certains de ses employés basés en Chine ont pu accéder à ces données.
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Photo d'illustration © JeanLuc - Adobe Stock
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