Internet des objets : face à la prolifération des objets connectés
Freescale, fabricant de composants qui équipent un grand nombre d'objets connectés, a réuni son écosystème de partenaires. Une manière de rappeler la richesse de son catalogue, qui va du plus petit composant connecté commercialisé à 0,50 euro (MCU) aux processeurs ARM de dernière génération, en passant par la plateforme Power qui continue de motoriser nombre d'équipements embarqués, de l'aéronautique à l'automobile.
Une table ronde autour de l'Internet des objets (IoT - Internet of Things) nous a permis de mesurer l'importance de ce marché, la vitalité de ses acteurs français, mais également la grande difficulté à s'y développer, en Europe mais surtout en France.
La table ronde a réuni Roland Airiau, responsable du projet « Société numérique » des Labs d'Orange, Jean-Pierre Desbenoit de Schneider Electric, Roland Fiat de l'organisme de certification TÜV SÜD AG, Jean-Pierre Lacotte de Technicolor et représentant l'Agora Réseaux Domiciliaires, et Frédéric Lassara de PSA Peugeot-Citroën, qui ont débattu du sujet devant une salle engagée.
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La prolifération des objets connectés
Pour Jean-Pierre Desbenoit, « L'Internet des objets n'est pas une révolution, c'est une évolution naturelle. Sur nos produits, la logique de déclenchement est devenue électronique depuis des années. Elle s'accompagne aujourd'hui d'une prise de décision de plus en plus intelligente, qualifiée de 'smart', une intelligence embarquée. »
Ce qui évolue, pour Schneider Electric, c'est le positionnement des industriels, dont les attentes portent non plus sur des produits mais sur des solutions complètes. Avec des produits communicants raccordés au cloud, qui nécessitent de développer des services à valeur ajoutée de type audit.
« Tout devient smart, commente-t-il. Nous avons besoin d'infrastructures et d'environnements qui deviennent intelligents pour la prise de décision, de multiplier les capteurs avec des solutions wireless, de davantage de sophistication via le cloud pour la consolidation, l'analyse et les traitements complexes. Et cela nécessite des équipes de terrain. »
Le véhicule connecté
Retour d'expérience de PSA Peugeot-Citroën sur le véhicule connecté. Frédéric Lassara constate l'explosion du consumérisme, venant selon lui de l'habitude née de la facilité d'usage du smartphone. Résultats : ce critère devient un motif de choix d'un véhicule pour les digital natives ! « Nous passons du produit au service de mobilité. Notre 'core business' n'est plus de produire des véhicules, mais de la mobilité. »
Les conducteurs veulent par exemple associer les usages d'un véhicule personnel à des transports en commun, des véhicules locatifs, ou encore du co-voiturage sur certains portions de ses déplacements. Ce qui se traduit par la nécessité désormais de fournir du transport de bout en bout. « Sur les flottes, qui représentent la moitié de nos ventes, nous devons accumuler des connaissances proches des usages de la voiture, afin d'adapter des équipements de composants. Cela va modifier notre façon de concevoir les véhicules. »
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Sur un plan industriel, l'automobile fait l'objet de cycles longs. Mais les constructeurs doivent faire face à la rapidité d'évolution du marché. Pour gagner en 'time to market', le groupe PSA a créé une BU (Business Unit) qui rapporte directement à la direction générale. « Pour faire face à l'explosion du champ concurrentiel, nous devons nous assurer de notre suivi de la révolution des comportements. Nous investissons dans le conducteur, mais aussi dans le passager, pour lequel l'infotainment avance très rapidement. Quant à nos labs sur la mobilité urbaine, ils apportent des réflexions sur la ville intelligente. »
A suivre, la question des standards et la sécurité en question.
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