Le ministère de la Défense s'arme d'une infrastructure Cloud
Inauguré fin mai, le datacenter de la caserne Margueritte, à Rennes, symbolise la nouvelle démarche Cloud du ministère de la Défense. Basé au total sur une dizaine de centres de données, pour un investissement de 260 millions d'euros d'ici à 2017 selon les chiffres cités par Les Echos, ce Cloud de la grande muette doit être achevé pour début 2017. Ces implantations doivent se substituer aux moyens disséminés dans les différentes régions et directions des trois corps d'armée.
A Rennes, un second bâtiment verra le jour l'année prochaine pour un investissement total de 13,7 millions d'euros. Le site emploiera alors quelque 200 personnes. Notamment les équipes chargées de l'administration des systèmes d'information sécurisés au plan national, de la messagerie Muse et du réseau sécurisé spécial France.
Tous les systèmes dans le Cloud
« Notre Cloud défense repose sur trois tours de contrôle. L'une, centrale, à Maison-Laffite près de Paris, et deux autres à Toulon et Rennes (le site qui vient d'être inauguré, NDLR) », explique le général Patrick Bazin, directeur central de la direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (Dirisi) à Ouest France. « À terme, toute la Défense aura ses systèmes regroupés dans le Cloud », assure le militaire, qui a lancé la transformation de son service en 2010 via le projet Dirisix.
Selon Les Echos, aux débuts des années 2000, la Défense comptait à elle seule pas moins de 150 sites informatiques majeurs. Un total ramené progressivement à une quarantaine. Dans le même temps, les effectifs de la Dirisi ont fondu : ils sont passés de 15 000 à 7 600 personnes entre 2008 et aujourd'hui.
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Rappelons que, en parallèle, l'Etat dans son ensemble, sous la baguette de la Disic (Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication), s'est engagé dans un processus de rationalisation de ses datacenters. Dans une interview dans nos colonnes, Jacques Marzin explique que son plan consiste à descendre « sous la barre des 20 datacenters d'ici à 10 ans ». En misant sur certaines plaques où seront regroupées les ressources : « Bercy, la Défense, l'Intérieur, le regroupement entre l'Ecologie et l'Agriculture essentiellement ».
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